You are at the archive for the Données ouvertes category
¶ This category is pretty self-explanatory. It contains my poems. I don't claim to be a great poet but you don't need to be one to write a little of it. You may subscribe to the Poetry feed by clicking the the link you just passed.
Toronto avance avec des ensembles de données très intéressantes.
via la ville de Toronto :
- Freedom of Information Requests Summary (sommaire des demandes d’accès à l’information)
- Lobbyist Registry (registre des lobbyistes)
- Parking Tickets (contraventions de stationnements)
- Open311 API
Ça serait formidable d’avoir ces données à Montréal!
Un TransportationCamp + Hackathon à Montréal
Le Living Lab de Montréal vous invite au TransportationCamp Montréal 2011, le premier forum ouvert sur les transports urbains et les technologies mobiles à Montréal, le 15 décembre 2011, de 8 h à 17 h, à la Maison du développement durable, 50 Sainte-Catherine Ouest (coin Clark). Dans le cadre de son programme d’ouverture des données, la Ville de Montréal profitera du TranspoCamp pour libérer des données recueillies par sa Direction des transports.
Le TranspoCamp Montréal 2011 est un forum ouvert (unconference) d’une journée qui rassemble des professionnels des transports, des développeurs, des citoyens et toute personne intéressée par les nouvelles technologies appliquées au domaine du transport urbain.
L’événement comprend un hackathon et une série de sessions en parallèle durant la journée.
De quoi allons-nous discuter ensemble ?
Le domaine des transports est devenu le sujet de l’heure à Montréal. Mais au-delà des problèmes, il y a sûrement des solutions durables que vous êtes capable d’imaginer. Vous vous demandez seulement s’il y a des gens comme vous prêts à collaborer pour commencer à les mettre en application. Le TranspoCamp Montréal 2011 est l’endroit où vous pouvez apporter votre contribution et faire connaître votre point de vue.
Le TranspoCampMTL abordera plusieurs des sujets suivants :
- Données ouvertes, hacking, innovation, cocréation
- Transport multimodal, infrastructures
- Systèmes de transport intelligents (STI)
- Systèmes d’information mobile
- Modes de paiement, abonnement, tarification dynamique
- Sécurité, accessibilité, confort, attrait
- Expérience utilisateur
- Promotion des transports publics
- Auto-partage, vélo-partage, taxi-partage
- Aménagement urbain, densification, diversification
Inscription gratuite en ligne : http://transpocampmtl2011.eventbrite.com/
Voici une entrevue avec les créateurs de NaviCone.ca, une application pour iPhone qui utilise les données gouvernementales concernant les chantiers de construction.
Qui êtes-vous?
Nous sommes InstantGeo, un startup créé par Jason Livie et Marco Ponton dans le but de développer une plateforme de géo-présence et géo-partage pour le développement d’applications mobile et web.
Mais où est votre site web?
Il est toujours en construction alors nous avons trouvé approprié de le faire pointer sur le site de NaviCone en attendant.
Comment est venue l’idée de NaviCone?
Dans l’auto bien sûr. Vous avez utilisé votre automobile dans la région métropolitaine dernièrement vous? Ce n’est pas facile! Après s’être « fait avoir » à quelques reprises, le besoin était de plus en plus évident. Ceci dit, pour être honnête, NaviCone vient aussi de tests effectués cet été sur notre plateforme InstantGeo. Dans le cadre de ces tests, nous avons recherché des données « géo » réelles accessibles sans trop de problème et utiles dans le cadre d’un développement futur du produit. C’est à ce moment que nous avons pensé aux données des chantiers et avons découvert l’accès aux données des chantiers gérés par la ville de Montréal. Additionnez à cela celles de Transport Québec et vous avez l’ensemble des données utilisées par NaviCone pour le moment.
Quels ont été les principaux défis de votre application?
NaviCone devait au départ utiliser notre plateforme InstantGeo mais cette dernière n’étant pas terminée, nous avons décidé d’en faire un petit projet à part qui devait être développé rapidement en parallèle avec d’autres activités dans le but d’avoir une application d’ici la fin octobre. S’en est suivi une version « indépendante » de NaviCone et une version de nos « parseurs » (programmes d’extraction des données des chantiers) qui génèrent l’information dont nous avions besoin dans un format accessible directement par cette version de NaviCone. Comme NaviCone est gratuit nous nous sommes limités pour le moment aux caractéristiques de base qui nous semblaient les plus intéressantes. L’application n’est donc pas d’une grande complexité. Nous croyons et espérons tout de même qu’elle sera utile aux Québécois pour mieux planifier leurs déplacements.
Combien d’heures de travail ont été effectuées pour créer l’application?
Il est difficile pour nous de vous donner un chiffre concret. Une partie du développement a été fait indirectement plus tôt cet été lorsque nous avons développé les « parseurs » de données et certains bouts de code proviennent d’une « librairie » d’outils que nous avons développée il y a un certain temps déjà et qui évolue constamment. Finalement, comme dans n’importe quelle application, il y a toujours une ou deux caractéristiques qui prennent peu de temps à développer mais nous tiennent en haleine jusqu’à la fin avec des « bugs » surprise 😉
Avez-vous un lien avec ZoneCone.ca, crée par Stéphane Guidoin?
À part le nom semblable, non aucun. Nous avons appris l’existence de ZoneCone par l’intermédiaire d’un collègue alors que NaviCone était déjà à un stade relativement avancé de développement (excusez-nous d’être en retard dans les nouvelles!). À ce moment, nous avons jeté un coup d’oeil rapide à l’API de ZoneCone mais comme notre code d’extraction fonctionnait déjà et que de l’aveu même de Stéphane, cette API n’était pas tout à fait complète, nous avons préféré aller de l’avant avec notre application. Par contre, nous avons « emprunté » le concept de chantier « inactif » à Stéphane. Et le nom lui? Nous avons sûrement été influencés inconsciemment par le « cone » mais notre source première « d’inspiration » est Navigon (application de navigation GPS). Petit secret? La version 0.1 de l’application s’appelait Info Travaux (Roadwork Info en anglais). Sans grand étonnement, un ami de Jason nous a poliment dit que c’était plutôt ordinaire. Quelques jours plus tard, devant un verre de vin, tous les deux en train de regarder notre iPhone, Jason a rebaptisé l’application NaviCone. C’est la raison pour laquelle les sites web info-travaux.ca et roadwork-info.ca pointent sur NaviCone.ca 🙂
Pensez-vous que des utilisateurs pourraient être confus entre ZoneCone et NaviCone?
À cause du nom? 🙂 De ce côté, oui, il serait malhonnête de dire que c’est impossible et qu’il n’y a aucune ressemblance. Donc, ajoutons ceci sur le nom: Aujourd’hui quand vous trouvez un nom de produit intéressant dont le nom de domaine est disponible, le nom sur le App Store est disponible et le « username » Twitter est disponible, il ne faut pas hésiter longtemps et se poser trop de questions. Si certains usagers sont confus entre les deux applications, ce n’est vraiment pas le but de l’exercice. Pour ce qui est de l’application, nous ne croyons pas. ZoneCone est une application web qui offre certaines fonctionnalités que nous n’offrons pas alors que NaviCone est une application mobile qui elle aussi offre des caractéristiques qui ne sont pas disponibles sur ZoneCone. Nous croyons qu’il y a plus de risques que les gens comparent NaviCone dans sa version 1.0 à l’application Québec 511 de Transports Québec.
Comment est-ce que les gouvernements montréalais et québécois pourraient faciliter le travail de développeurs de logiciels comme vous?
1) Permettre l’accès aux données et ce, de façon officielle et « ouverte ». 2) Offrir les données dans un format « standard » facilement utilisable par une application. 3) Uniformiser les données, au minimum, au sein d’une même source et de façon plus utopique, au sein d’une ville, d’une province et même du pays. 4) S’assurer de la qualité des données.
Prenons les données des travaux en cours de la ville de Montréal en exemple. Nous avons dit sur Twitter que nous utilisions les données ouvertes de la ville. C’est vrai dans le contexte où il y en a si peu qu’on se contente de pas grand-chose pour qualifier les données d’ouvertes, mais en fait, une vraie source de données ouvertes devrait être publiée et documentée. Ce n’est pas le cas des données des travaux en cours de la ville de Montréal. La source des données est bien entendu le site web Info-travaux de la ville, mais pour avoir accès au fichier des données affichées sur le web, il faut inspecter le code source de la page.
Par la suite, vous avez un fichier XML que vous devez vous-même interpréter. En voyant un fichier XML, certains développeurs s’exclameront immédiatement: C’est un format standard! Malheureusement le fichier a beau être en XML, le format de ce dernier se prête très mal à l’utilisation par une application autre que pour l’affichage web. Les données sont présentes sous forme d’une description qui est elle-même déjà en HTML. Il n’y a pas d’identifiant unique et de champs standards pour décrire les informations telles que les heures et les jours où il y a entrave, les dates de début et fin, le type et l’importance de l’entrave, la rue et la direction affectée, etc… Finalement, à même ces différentes descriptions des chantiers, il y a souvent des informations décrites de diverses façons: Début des travaux? Le « 29 août 2011 », « début septembre », « juillet 2011 » ou « début juin » et même des doublons de certains enregistrements ou des chantiers sans coordonnées de latitude et longitude.
ATTENTION: Ne prenez pas nos mots pour une critique négative envers la ville de Montréal en ce qui a trait à ces données. Ce serait le cas si la ville publiait ces données comme la crème de la crème des données ouvertes sur les travaux en cours mais en fait, ce n’est pas le cas. Les données sont dans le format dont elle a besoin pour son site web. C’est tout et c’est normal. Le fait que ces données soient accessibles est un « bonus ».
Quel est le futur de NaviCone?
Nous ne voulons pas trop nous avancer pour le moment. Un de nos buts est de convertir l’application à notre plateforme InstantGeo lorsque cette dernière sera prête. À ce moment, de nouvelles avenues très intéressantes pourront être explorées. D’ici là nous comptons sur les suggestions et commentaires des gens pour faire évoluer l’application. C’est pourquoi nous avons inclus à même l’application un « forum de réactions » (Feedback Forum si vous préférez l’anglais) que les gens pourront utiliser pour faire des suggestions sur lesquelles tous les utilisateurs pourront voter. Une façon de donner une voix à l’utilisateur quoi 🙂
Ceci et un billet écrit par Stéphane Guidoin, créateur de ZoneCone.ca.
Se lancer dans une application « open data » est souvent plus facile qu’on croit: on commence par jouer avec des données, mettre en place une base de données, créer quelques scripts et on est parti sans même l’avoir planifié! Mais la suite nécessite de se poser quelques questions…
Les technicalités
Tout ce qui tourne autour des données ouvertes est souvent perçu comme un travail de geek. C’est vrai que ça prend des lignes de code. Cependant de plus en plus, avec des frameworks de développement et les outils existant, il est possible de faire des systèmes assez complets en assez peu de temps et avec des compétences assez limitées. Il faut apprendre à coller des blocs ensemble mais l’information est largement disponible en ligne. Je ne suis pas un développeur, j’ai appris le développement sur le tard comme beaucoup d’autres!
De même pour l’hébergement du site, il est fascinant de voir l’offre qui est maintenant disponible et la manière dont tout est rendu facilement accessible. ZoneCone est hébergé pour 20$/mois avec la possibilité d’augmenter la taille du serveur en 15 minutes et de payer le serveur amélioré uniquement au prorata du temps utilisé et sans frais de transfert. Facile!
Certes, avoir des outils encore plus accessibles aux non-informaticiens est nécessaire, mais obtenir quelque chose de viable est plus facile qu’on ne l’imagine de l’extérieur.
Le légal
Un des points qui est rapidement venu me hanter est celui des licences des données sources utilisées par l’application. Celles du MTQ étaient couvertes par le Droit d’auteur gouvernemental pour lequel une application de type mashup est dans une zone grise. Les données de la Ville de Montréal, elles, n’étaient pas clairement licenciées.
Le risque était donc de voir l’application poursuivie en justice après le lancement. Cependant, après avoir discuté avec d’autres développeurs d’applications, des personnes de Montréal Ouvert et du Cippic, une poursuite semblait assez peu probable. De manière générale, tout le monde était d’avis que tant que l’application n’avait pas de conséquence ou d’objectif malfaisant, des organismes publics ne se risqueraient pas à une poursuite. Le principal risque était donc de voir l’application se faire bloquer l’accès aux données sources.
Le lancement
Une des questions qui s’est posée était de savoir quand lancer? Attendre que l’application soit bien développée (et surement attendre plusieurs mois de plus) ou lancer rapidement. La plupart des personnes consultées ont proposée de lancer rapidement une application pas nécessairement complétée. La raison est double: comme les startups, il est intéressant de lancer rapidement et de faire des itérations par le suite pour pouvoir prendre en compte les remarques des utilisateurs dans les évolutions de l’application.
Par ailleurs dans le cadre actuel, notamment à Montréal, le but est surtout d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la pertinence des données ouvertes. Sachant que le données utilisée par ZoneCone étaient parfois hasardeuses (certaines incohérences étaient évidentes), il semblait vain de perfectionner l’application puisque les résultats seraient toujours liés à la qualité des données. Ainsi ZoneCone a été lancée rapidement bien que pas vraiment finalisé (et loin de l’être encore aujourd’hui).
Et enfin, si l’application n’atteignait pas se cible, je n’aurais pas passé plus de temps que nécessaire dessus.
La communauté
L’existence d’une communauté Open data (et plus généralement « geek ») demeure un élément central dans la réalisation d’un tel projet. N’étant un expert en rien, j’avais beaucoup à apprendre et j’ai pu compter sur les conseils et l’aide de plusieurs personnes pour avancer. Bien qu’Internet permette de joindre n’importe qui dans le monde, mes expériences ont montré que le taux de réponse et la qualité des réponses des personnes rencontrées localement étaient supérieures à celles venant de plus loin. Cela peut sembler évident mais c’est un rappel de l’utilité de bâtir des communautés locales et de les faire vivre pour favoriser l’échange d’idées et le support mutuel.
Forcer (un peu) le passage
Les membres de la communauté « open data » veulent des données mais les organismes publics sont souvent hésitants. Dans ce contexte, développer une application mettant en oeuvre les données en question, même de manière partielle et incomplète, demeure un très bon moyen pour provoquer les choses!
A titre d’exemple, le groupe de travail de la Ville de Montréal sur les données ouvertes était en plein travail lors de la publication de ZoneCone.ca. Ceci a donné encore plus de force à leur initiative en rappelant aux différents échelons de gouvernance la pertinence de la démarche. Évidemment rien n’est garanti, mais une démonstration de ce qui est faisable (et une certaine couverture médiatique) demeure un très bon moyen pour faire évoluer les esprits et c’est finalement un des premiers objectifs des mouvements comme Montréal Ouvert.
En juin 2011, le Plateau Mont-Royal a lancé un site web pour obtenir les commentaires des citoyens autour du budget. L’application web, intituler BudgetPlateau.com permet aux citoyens de modifier le budget selon leur grès, mais il faut qu’il soit équilibré avant qu’il puisse être soumis à la ville! Pas une tâche facile, les citoyens ont donc obtenu une éducation quant à la difficulté de gérer le budget de la ville le plus densément peuplé au Canada.
Richard Ryan (twitter), conseiller au plateau et instigateur du projet a accordé une entrevue à Montréal Ouvert pour mieux expliquer les défis, les bénéfices et des améliorations à venir. Voici ses réponses. Pour de plus amples informations sur le logiciel derrière BudgetPlateau.com, contactez James McKinney à Nord Ouvert.
1. Quelle(s) étai(en)t la(es) motivations du conseil municipal du Plateau Mont-Royal en voulant développer l’application BudgetPlateau.com?
En 2010-2011 j’ai été membre de la commission de l’Hôtel de Ville, sur les services aux citoyens où lors d’une consultation publique la commission a reçu entre autre un mémoire de Montréal Ouvert sur les données ouvertes, c’est là que je me suis dit qu’il faut essayer quelque chose sur le Plateau. C’est en rencontrant Jonathan Brun à quelques reprises par la suite, que nous avons eu l’idée de relancer une forme de budget participatif avec une application. Le maire de l’arrondissement, Luc Ferrandez a tout de suite acheté l’idée. Comme responsable de la participation citoyenne pour le Plateau, je trouvais que c’était une bonne façon concrète d’intéresser les citoyens sur un sujet drabe comme le budget.
2. Quelle a été la réaction du public (et des autres élus) depuis le lancement de l’application et est-ce que ça a répondu à vos attentes?
Nous avons lancé l’application lors du forum sur les orientations budgétaires le 25 mai dernier. Je pense que cela a été une des clés du succès et de son accueil favorable. Le fait que de mettre en lien ce rendez-vous virtuel avec un rendez-vous physique. Nos attentes en lien avec cette application n’étaient pas très claires sinon que nous savions qu’on lançait quelque chose de pilote et que nous nous rajusterions par la suite. James de Nord Ouvert a été vraiment souple et ça aussi quand on travaille en confiance c’est une bonne clé.
Nous avons eu une excellente réception du côté administratif de l’arrondissement qui a dû travailler d’arrachepied pour fournir des données dans un cadre digérable pour la firme afin de réaliser l’application. Les gens en général ainsi que les autres élus ont apprécié le niveau sensibilisation et éducationnel de cette application, pour mieux comprendre le budget et les difficultés quelques fois à prendre des décisions pour arriver à un budget équilibré.
3. Avez-vous eu des surprises? Bonnes et-ou mauvaises?
Les bonnes surprises surtout, ont été au niveau de la réponse à quelque chose qui n’a pas été beaucoup médiatisé, mis à part le bulletin de l’arrondissement, le journal local et nos réseaux Facebook, très peu de gens de l’extérieur en ont parlé. Je crois (à vérifier avec James) que nous en sommes à 3 ou 4000 visiteurs de l’application avec autour de 300 réponses complétées et commentées… c’est une bonne première. Il est important selon moi de poursuivre l’expérience dans le futur tout en l’améliorant, le raffinant. Par exemple en mettant des notions de revenus, pour se payer des projets d’aménagements urbains qui coûtent cher, pensez-vous qu’on devrait mettre une taxe spéciale, une plus grande tarification de certains services, augmentation des parcomètres sur notre réseau local, ou encore instaurer des zones de parco-jour pour les visiteurs réguliers (travailleurs, etc.), ou autre ? Si on veut vraiment ouvrir aux citoyens, il faudra mettre des notions de revenus, pas juste des dépenses courantes…
4. Comment comparer un exercice tel que BudgetPlateau a une consultation traditionnelle, comme celle qui a été effectuée en 2005-2008?
C’est complètement différent, la formule de l’ancienne administration, bien qu’elle avait le mérite d’être novatrice pour le Plateau (le seul arrondissement à avoir essayé quelque chose du genre au Québec), avait de grandes lacunes, notamment en n’ayant impliqué peu les fonctionnaires dans le processus. Les limites aussi d’avoir mis seulement le budget d’investissement sans y mettre des notions des dépenses courantes et des revenus… alors qu’on était dans un contexte budgétaire difficile… la participation diminuant, malgré de grandes dépenses pour encadrer le processus (Animation, documentation, promotion), nous sentions (moi comme citoyen à l’époque) que c’était plus un exercice de récupération politique qu’un vrai exercice de démocratie participative.
Mais cela a aussi eu le mérite de sensibiliser les gens au budget… mais à quel prix? Nous reprenons la formule plus consultative au début avec un forum puis cette application web, sans prétention, mais nous savons qu’avant d’aller plus loin dans une forme ou une autre de budget participatif, nous devons fournir des outils d’éducation et de sensibilisation à la population du Plateau pour comprendre les notions d’un budget d.arrondissement. Cela fait partie d’une étape fondamentale à tout processus de budget participatif. Et surtout à beaucoup moins de frais que l’ancienne formule. Il n’est plus question de dépenser des centaines de milliers de dollars sur 3 ans afin de faire voter par un petit groupe restreint 1 ou 2 millions de dollars. C’est inacceptable!
5. Que diriez-vous à d’autres municipalités qui songent à adopter une application similaire?
Allez-y, faites confiances à vos citoyens, mais ne le faites pas en vase clos, il est très important de se donner en même temps des rendez-vous physiques pour alimenter et compléter ces rendez-vous virtuels. Les deux vont ensemble. Notre forum du 25 mai a rejoint près de 130 personnes, nous en organisons un 2e en septembre dans le but de donner les résultats de l’application et rendre des comptes sur les nouveaux défis budgétaires que nous devons faire face présentement. En même temps ce rendez-vous servira à mettre la table pour l’an prochain pour à la fois améliorer la formule et faire plus de place à la participation citoyenne dans le processus décisionnel entourant le budget de l’arrondissement.
6. D’autres commentaires?
Pour moi ce type d’outils en est un d’éducation populaire qui permet aux citoyens de prendre sa place au sein des administrations, dans un contexte que la participation aux élections est en chute libre… La démocratie participative va-t-elle soutenir à renverser cette tendance ? Des outils du web comme cette application, est-il un exemple d’outil qui permettrait d’intéresser de nouveaux citoyens (comme les jeunes) sur les enjeux locaux ?
Lors du dernier Hackathon organisé par Montréal Ouvert, Stéphane Guidoin a commencé le travail sur un simple site web pour d’afficher les chantiers de construction au Québec et permettre aux citoyens de mieux naviguer dans leur ville.
Le site de Stéphane, ZoneCone.ca, permet d’indiquer un trajet et par la suite de visualiser tous les chantiers qui affecteront cet itinéraire. En créant un compte gratuit sur le site, vous aurez la possibilité de recevoir des mises à jour quotidiennes lorsque les modifications seront apportées aux chantiers. Lors du point de presse au sujet des travaux routiers à Montréal le 19 août dernier, la Ville et le gouvernement provincial ont indiqué qu’ils réfléchissaient à créer un site web pour faciliter la communication autour des chantiers. (Article CyberPresse) Or, le voilà déjà fait!
Comme le travail de Stéphane le démontre, ce dont le Québec a besoin est avant tout des données brutes sur les chantiers de construction c’est-à-dire des données concernant l’emplacement des travaux, les heures d’ouverture des routes, les restrictions de voies, etc. L’imagination et le talent de la communauté technologique prendront ces données et créeront des solutions, sans que le gouvernement ait besoin de dépenser de l’argent public. Si le gouvernement offre ses données, Montréal Ouvert est convaincu que nous verrons de plus en plus de solutions innovatrices apportées par les citoyens.
Avec le soutien de la Ville ou du gouvernement du Québec, on peut également imaginer d’autres fonctionalités telles qu’un lien avec les transports en commun, le co-voiturage ou encore des recommendations de routes alternatives.
Pour mieux comprendre les défis, la motivation ainsi que le site web, voici une brève entrevue que nous avons effectué avec le développeur.
Bonjour Stéphane Guidoin, comment est venue l’idée de ZoneCone.ca?
L’idée m’est venue à l’esprit assez après avoir acheté une voiture. J’ai rapidement expérimenté les plaisirs de l’embouteillage surprise causé par des travaux. Étant régulièrement à la recherche d’idées pour démontrer l’utilité des données ouvertes, je me suis demandé s’il serait possible de trouver des informations provenant d’institutions gouvernementales permettant de signaler efficacement les chantiers.
Plus globalement ceci découle aussi d’une volonté d’envisager différemment la mobilité humaine, peut-être moins basée sur l’habitude (celle de prendre son auto et de suivre un chemin automatique) et faisant plus appel à la réflexion et à l’utilisation d’information et d’outil nous aidant à faire des choix plus inspirés.
Quels ont été les principaux défis?
Le premier fut évidemment de trouver des informations pertinentes. Il s’est vite trouvé qu’autant la ville de Montréal que le Ministère des transports du Québec proposaient sur leur site web, de manière plus ou moins directe, des données géolocalisées, fournissant ainsi les bases pour une application comme celle élaborée (à noter qu’à ce niveau, nous sommes assez bien lotis. Ce ne sont pas toutes les villes et provinces canadiennes qui disposent de cette information).
Ces données n’était pas toujours prévues pour être utilisées comme source d’information, il a fallu élaborer quelques méthodes d’extraction de données et de réconciliation de différentes sources. C’est ce qui demeure le plus instable actuellement.
Le reste, c’est surtout de la cuisine. Non pas que le développement était facile, mais Internet fournit un montant d’information colossal pour réaliser ce type de projet.
Combien d’heures de travail ont été effectuées pour créer le site web?
Difficile à dire car l’effort a été très fragmenté depuis que j’ai débuté le projet, en février. Surement qu’un chiffre de 200-300 heures serait réaliste.
Comment est-ce que les gouvernements montréalais et québécois pourraient faciliter le travail de développeurs de logiciels comme vous?
Le point le plus important est d’avoir des données qui sont prévues pour être publiées et analysées par des systèmes informatisés. L’aspect publication nécessite de mettre en place des règles du jeu. Exemple qui me donne encore beaucoup de fil à retordre: lorsqu’un chantier disparaît, est-ce que cela veut dire qu’il est terminé quand bien même sa date de fin prévue n’est pas encore atteinte ?
Rendre le contenu accessible pour des outils informatiques permet d’automatiser le traitement de l’information. L’intérêt d’une application comme ZoneCone.ca, c’est de déterminer que tel jour un chantier s’active et de prévenir les usagers concernés. Mais si la date est perdue dans une phrase plutôt que clairement identifiée, l’application ne peut pas l’extraire et donc perd de sa valeur. L’exemple peut sembler anodin, mais pour chaque nouveau chantier déclaré, je dois vérifier les dates de début et de fin et si nécessaire essayer de les déterminer pour que l’application puisse fournir des informations utiles aux utilisateurs.
Ce sont des points très techniques mais pourtant tellement importants pour faire le lien entre des systèmes complexes et des citoyens qui à juste titre veulent une information les concernant directement.
Ceci étant dit, la base est de fournir une information à jour. Ainsi d’énormes travaux qui se déroulent depuis quelques jours à coté de chez moi ne sont pas annoncés par le Ville…
Avez-vous besoin d’aide, de ressources ou autres besoins pour améliorer l’application ZoneCone.ca
Oui! Toute aide est bonne à prendre. L’application est développée avec des technologies web assez classiques et toute paire de mains valide et volontaire pourrait permettre de développer de nouvelles fonctionnalités.
À terme, j’espère aussi pouvoir solliciter l’aide des utilisateurs moins technophiles en permettant à chacun de commenter ou noter les travaux en cours pour rendre l’information encore plus pertinente et précise.
Merci pour vos réponses Stéphane!
Plusieurs organismes aux États-Unis collaborent pour créer une directive-type pour informer la mise en oeuvre d’une gouvernance ouverte qui peut être adaptée à divers paliers et entités gouvernementaux. Le but est de créer un cadre juridique pour appuyer la gouvernance ouverte, y compris la transparence, la participation citoyenne, la collaboration et bien sûr, l’ouverture des données. La directive-type est disponible en ligne ici. Il vaut la peine de se familiariser avec l’expérience du gouvernement du Cook County, dans l’État de l’Illinois aux É-U, qui s’est inspiré de cette directive dans l’élaboration de son plan de gouvernance ouverte. La même directive sera également au coeur d’un débat entre les candidats à la mairie de San Fransisco sur les questions de gouvernance ouverte, organisé par l’organisme SFOpen. Nous espérons que cette directive peut aussi nourrir la réflexion du groupe de travail sur les données ouvertes de la ville de Montréal dont le rapport est attendu avec grande anticipation cet automne.
Voici un court vidéo de 10 minutes sur le besoin de densifier nos villes et d’utiliser des technologies et de l’information pour réduire notre consommation d’énergie. Il est clair que l’utilisation des données publiques permet de réduire nos besoins énergétiques. Si plus de gens ont accès aux informations de transport public, bixi, Communauto, et autres — nous pourrions plus facilement remplacer l’usage de nos voitures avec ces modes de transport.
Une invitation à échanger sur l’utilisation du Web 2.0 par le gouvernement du Québec
Pour les citoyens, les technologies numériques ont révolutionné les façons de s’informer, d’acheter, de s’instruire, de travailler, d’obtenir des services et de se divertir. Cette r-évolution a pour conséquence d’élever les attentes de la population à l’égard de son gouvernement. C’est pourquoi, depuis janvier 2011, le gouvernement du Québec mène un exercice de consultation intitulé Consultation publique sur le Web 2.0 pour améliorer son utilisation du Web 2.0 et de ses réseaux sociaux.
Une telle réflexion est nécessaire afin de permettre au gouvernement du Québec de mieux répondre aux besoins des Québécois dans un souci de transparence, de collaboration et de participation. Mais un principe fondamental du Web 2.0 est que l’initiative vient de ses utilisateurs. Alors, après un premier grand recensement auprès des ministères et organismes (MO) publics l’hiver dernier, place à la cybercommunauté québécoise.
Nous sommes invités à partager notre connaissance de projets pilotes en cours sur le Web 2.0, de pratiques prometteuses, actuelles et à venir, ou simplement nos idées sur les avenues souhaitées pour une démocratisation et une transparence accrue de l’information gouvernementale.
Pour ce faire, les Québécois ont l’occasion, sur le site de la Consultation, d’exprimer leur opinion en commentant et en votant sur les idées proposées sous quatre thématiques: gouvernement ouvert; transparence gouvernementale; participation citoyenne; et collaboration interne.
Nous nous devons tous d’être activement associés à cette réflexion qui servira à la formulation des recommandations adressées au premier ministre du Québec par un groupe de travail en décembre 2011. Le succès de cette initiative dépend de nous! Pour vous incitez à participer, nous vous présentons ci-dessous l’article de MontréalOuvert sous la thématique du gouvernement ouvert. N’oubliez pas de voter pour nous!
**************
Une politique de données ouvertes pour le Québec
Les enjeux de communication entre la province et les citoyens sont éminemment liés à l’appropriation des nouvelles technologies par la province elle-même. L’importance de tirer partie du Web pour offrir un accès plus clair et plus facile à l’ensemble des citoyens préconise une démocratisation des données civiques de la province.
Cette approche servirait à stimuler l’innovation et l’engagement citoyen chez les jeunes en les outillant de manière à ce qu’ils soient mieux représentés et mieux équipés pour avoir un plus grand impact sur les décisions et les services offerts par la province.
Importance de l’accès à l’information:
Dans un monde où la quantité d’information disponible augmente constamment, la rapidité et la facilité d’accès à celle-ci est cruciale. La province du Québec offre déjà de l’information librement consultable par Internet, mais certaines barrières empêchent sa diffusion et son exploitation. Prenons l’exemple de l’état des patinoires en hiver à Montréal : les informations sont compilées dans un document PDF, téléchargeable par Internet. Le support de cette information pose deux problèmes :
•une personne souhaitant se tenir au courant devra à chaque fois télécharger le document, l’ouvrir, aller à la page où figure sa patinoire, et regarder l’information
•les données du document PDF étant difficilement récupérables, cela limite la possibilité de créer une application utilisant ces données, telle une carte interactive du type Google Maps présentant les patinoires ouvertes à Montréal.
De par le monde, on constate qu’un nombre croissant de citoyens s’approprient les nouvelles technologies pour créer des applications qui vont améliorer leur quotidien et celui des autres : qu’il s’agisse de faciliter l’accès aux horaires de transport en commun, de connaître rapidement l’historique des inspections alimentaires d’un restaurant ou de mieux suivre ce qu’il se passe à l’Assemblée nationale, il s’agit toujours de mieux tirer profit des informations et des services offerts par la province et le gouvernement.
Au-delà des initiatives citoyennes, un accès plus ouvert aux données produites par la province ouvre les portes à l’innovation. Que ce soit pour des chercheurs ou des entrepreneurs, des données librement accessibles dans des formats ouverts constituent un terreau fertile sur lequel construire des études, ainsi que de nouveaux produits et services.
Les données ouvertes / « open data »
Le processus d’ouverture des données a pour objectif principal de rendre les données publiques accessibles aux citoyens, selon les critères suivants :
1. Qu’elles soient disponibles dans un format réutilisable :
Le format PDF est uniquement destiné à l’impression et il se prête mal à la réutilisation des données.
2. Que le format des données soit standardisé :
Des données de même nature sont parfois disponibles à différents endroits, avec des représentations particulières. Il devient donc impossible de traiter l’ensemble des informations de manière générale.
3. Que l’ensemble des données soit facilement accessible :
Plutôt que d’avoir à multiplier les recherches sur différents sites, les données relatives à la province devraient être accessibles à partir du même endroit, par exemple http://donnees.gouv.qc.ca
4. Que les données soient permanentes :
Une application utilisant des données publiées par la province pourrait ne plus fonctionner, ou mal fonctionner si les données sont supprimées ou déplacées.
5. Que les données soient libres de droits :
Les données relatives au taux d’occupation des données Bixi sont déjà accessibles par Internet, mais il y a une zone grise sur le droit d’utiliser ces données. Peut-on les archiver ? Peut-on créer une application qui se base sur celles-ci ?
L’ambassade française à Londres vient de dévoiler un rapport sur les activités des données ouvertes et gouvernements ouverts en Angleterre. Voici la description du rapport gratuit:
Après les Etats-Unis en 2009, puis le Royaume-Uni en 2010, de plus en plus de pays s’engagent dans l’ouverture de leurs données. Promue par les militants open data, portée par la société civile et les acteurs du web, la mise en ligne des données publiques répond à un triple objectif : encourager l’innovation par la réutilisation des données, participer à la transparence de l’état et offrir une nouvelle forme de services publics aux citoyens.
Le Royaume-Uni, sous l’impulsion notamment de Tim Berners-Lee, créateur du world wide web, a officiellement lancé son portail data.gov.uk en janvier 2010. Plus d’un an après, le site a permis d’ouvrir plus de 6.000 jeux de données ainsi que la création de plusieurs applications. Si data.gov.uk et l’organisation de la politique open data sont encore en développement, le Royaume-Uni n’en constitue pas moins un modèle à suivre tant sur le plan technique que sur le pilotage administratif.
Au-delà des informations publiques, l’impact de l’ouverture des données, indépendamment de leur nature, est conditionné par les avancées scientifiques et technologiques du web. Là aussi, le Royaume-Uni, qui a vu naître la Science du web, se montre à la pointe.
Dans une première partie, le rapport introduit les enjeux démocratiques et économiques des données publiques. La seconde partie est consacrée à la politique open data du Royaume-Uni, la troisième, à la présentation de data.gov.uk avec un retour sur expérience un an après le lancement du portail. La quatrième partie présente les enjeux scientifiques et technologiques associés à l’open data. Enfin, en guise de conclusion, la dernière partie est intitulée »quels enseignements pour l’ouverture des données publiques en France ? ».