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Cela fait maintenant presque un an que nous avons fondé MontréalOuvert, avec l’objectif que Montréal se dote enfin d’une politique de données ouvertes, et rattrape son retard grandissant par rapport aux autres villes canadiennes et américaines. Mais l’absence d’une politique claire sur les données ouvertes n’a pourtant pas empêché des innovateurs de créer des applications avec les données qu’ils ont pu trouver, souvent au prix d’efforts importants pour extraire ces données de formats peu accessibles.
Cette première vague d’applications basées sur les données publiques (que l’on ne peut pas encore qualifier d’ouvertes) de la ville de Montréal nous a permis de confirmer la force et le potentiel de l’innovation citoyenne, ainsi que l’intérêt qu’elles représentent pour les montréalais. Et au travers de l’intérêt grandissant envers les données ouvertes, nous entendons souvent la question de <<quelles seraient les prochaines applications des données ouvertes>>?
S’il est assez difficile de prévoir l’avenir, il y a malgré tout quelques tendances que l’on peut anticiper. Ainsi, on peut s’attendre dans un premier temps à voir de plus en plus d’applications d’utilité quotidienne, qui permettent de mieux profiter de la ville et son environnement–en quelque sorte, la continuité directe des applications telles que Patiner Montréal, Resto-Net ou Dechets Montréal. On pense notamment à des thèmes comme le transport, les parcs, et la sécurité.
En parallèle des ces applications, les différents arrondissement qui auront pris l’initiative de s’impliquer dans le processus d’ouverture des données pourront mettre à disposition des informations relatives à leur fonctionnement et leur budget. On verra donc ainsi apparaître des applications plus informationnelles, permettant de mieux comprendre des thèmes complexes comme le budget ou le processus décisionnel (comme l’a fait récemment l’arrondissement du Plateau Mont-Royal avec son budget interactif), permettant des discussions ouvertes, basées sur les faits, et mettant donc de côté les éléments idéalogiques qui entravent parfois les débats publics.
Enfin, on pourra voir progressivement des applications visant à améliorer le fonctionnement des services offerts par la ville et les différentes instances gouvernementales. On peut penser au 311 montréalais, qui pourrait largement bénéficier d’une interface pour suivre l’état des demandes et voir si d’autres citoyens ont expérimenté les mêmes difficultés qu’eux, mais aussi à des problèmes plus profonds comme le temps d’attente dans les cliniques, où tout montréalais aurait le droit et la possibilité de connaître précisément la durée d’attente avant son rendez-vous avec un professionnel de la santé.
Bien sûr, pour en arriver là, il faudra poursuivre les efforts entamés, et réussir à créer une dynamique durable où gouvernements, citoyens et entrepreneurs agissent ensembles pour améliorer la société.
Il y a un an, MontrealOuvert.net a été mis en ligne! Ça passe si vite! L’équipe de Montréal Ouvert et les diverses communautés constituant le mouvement des données ouvertes montréalais attendent avec anticipation en septembre les recommandations du groupe de travail de la ville sur les données ouvertes. Tenez-vous au courant, l’automne promet d’être très chargé!
À bientôt les amis!
Super!
Plus tôt cette semaine, Jean-Noé Landry représenta l’équipe de MontréalOuvert lors de la cinquième édition de Legal IT, la plus importante conférence au Canada sur l’impact des technologies de l’information et leur potentiel pour le Droit. Accompagné de Tracey Lauriault de l’Université Carleton, et David Fewer, le directeur de la Clinique d’intérêt public et de politique d’internet du Canada (CIPPIC), il participa à la plénière du midi portant sur le « Gouvernement 2.0 et accès à l’information : Le point sur la divulgation proactive et le libre accès aux données au Canada. »
Fournissant plusieurs exemples canadiens, Tracey fit un panorama du rôle essentiel des données dans la participation citoyenne au niveau du processus décisionnel, identifia les éléments nécessaires à une politique éclairée pour l’ouverture des données, tout en faisant lesurvol d’initiatives citoyennes et publiques municipales.
Pour sa part, Jean-Noé situa d’abord la mission de MontréalOuvert dans une triangulation dynamique entre les administrateurs publics, les citoyens, ainsi que les innovateurs/développeurs, et fit une démonstration des fonctions et atouts démocratiques d’applications montréalaises développées avec des données de la ville. La plénière servit aussi de vitrine pour nos efforts de révision de la Charte montréalaise des droits et des responsabilités et pour le choix de licence PDDL que nous recommandons à la ville de Montréal.
Expliquant les mérites de celle-ci, David poursuivit avec une présentation (acétates) sur les avantages et inconvénients des licences standardisées et personnalisées. La CIPPIC identifie la licence
PDDL comme étant la licence la plus ouverte et la moins restrictive pour les usagers des données, favorisant ainsi leur réutilisation maximale.
L’Agence métropolitaine de transport (AMT) organise présentement des rencontres publiques pour produire son plan stratégique pour l’année 2020. Malheureusement, les membres de l’équipe de Montréal Ouvert n’ont pu participer à la rencontre d’hier au centre-ville. Nous espérons que ceux qui soutiennent le mouvement des données ouvertes pourront assister aux prochaines rencontres (à Repentigny, Longueuil, Sainte-Anne-de-Bellevue, et Lorraine) pour faire valoir l’accessibilité des données de l’AMT dans son prochain plan stratégique.
Si il y a une préoccupation importante pour les organisations qui décident d’ouvrir leur données, c’est bien la question du “combien ça coûte ?”. Dès que l’on parle de technologies de l’information, on pense bien souvent aux fréquents débordements de budget, d’autant plus probables lorsque le sujet nouveau, et où il y a encore peu de modèles existants et pas de solution toute faite.
Même si l’ouverture des données publiques est un phénomène relativement récent, elle n’implique pas pour autant des changements radicaux dans le système d’information de l’organisation qui décide de publier ses données. En fait, si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il est possible d’entrer dans un processus d’ouverture des données avec relativement peu de moyens:
- Les données existent déjà, pour la plupart, dans une ou plusieurs formes au sein de l’organisation. Elles sont peut-être stockées dans des bases de données, ou bien dans des chiffriers, ou encore parfois dans des documents texte. L’important étant qu’elles sont stockées dans un format numérique; nous considérons donc ici seulement le cas des données sont déjà numérisées.
- Ces données sont ensuite injectées au sein d’un ou plusieurs processus de transformation et de publication. A l’image d’une chaîne de montage dans une usine, les données brutes sont traitées, filtrées, agrégées, formatées pour aboutir à un résultat, qui bien souvent est un document téléchargeable (par exemple, un fichier PDF) mis en ligne en interne ou sur le site Web de l’organisation.
- Il est donc possible, sans modifier la chaîne de traitement des données, d’insérer une sonde qui viendrait saisir les données brutes, et les placer dans un dépôt accessible au public. Ainsi, plutôt que de changer un processus existant, il s’agit simplement d’ajouter un élément en parallèle, qui ne fait que copier et publier les données injectées dans la chaîne de traitement.
Bien sûr, cette sonde qui prend les données et les place dans un dépôt accessible à tous pourrait être plus élaborée, et s’assurer notamment d’anonymiser les éléments qui doivent l’être, ou de s’assurer de la qualité des données, mais ceci n’est pas forcément nécessaire pour tous les ensembles de données.
Ainsi, le premier pas dans le processus d’ouverture des données peut-être aussi simple que d’identifier des données numérisées, ne présentant aucun problème de qualité ou de sécurité particulier, et de simplement les copier et les publier à un endroit accessible à tous. Nul besoin ici d’interface complexe, ou de base de données en ligne, les données brutes son en général exportables dans des fichiers texte, dans des formats tels que le CSV ou un export SQL. Ces fichiers peuvent dont être aisément publiés sur Internet, et les développeurs, journalistes et citoyens intéressés pourront commencer à travailler rapidement avec la matière première que constitue les données publiées.
En effet, il faut considérer le processus d’ouverture des données comme un processus itératif. L’ouverture des données est le début d’un dialogue entre les citoyens et l’organisation qui ouvre ses données: quelles données sont utiles? Est-ce que la qualité des données est suffisante? Est-ce que la quantité ou la fraîcheur de ces données est bonne?
Il est clair qu’il doit y avoir de part et d’autre une tolérance à un processus d’essai-erreur et d’ajustement, comme c’est de toute façon le cas dans tout processus nouveau.
Évidemment, plus les données seront utilisées, plus de nouveaux besoin feront leur apparition. En suivant les principes des données ouvertes, celles-ci devraient être normalisées/standardisées, ce qui représente un effort important, mais qui peut être aisément partagé entre municipalités, provinces et pays. Cela dit, en pratique, mieux vaut des données non-standardisées mais accessibles, que des données qui ne sont pas encore accessibles simplement parce que le standard n’a pas été défini.
Un autre aspect à prendre en compte, est celui de la licence. En effet, il est important que les données soient diffusées « libres de droits » de manière à ce qu’il n’y ait pas de limitation artificielle à leur réutilisation. On pense notamment à la création d’applications et la création de nouveaux ensembles de données recoupant les données publiées. Mettre en place une license ne coûte rien en soi, si ce n’est le temps nécessaire au choix d’une license existante.
Ainsi, il est possible de mettre un pied à l’étrier du processus d’ouverture de données sans engager des moyens importants et sans changer radicalement la manière de fonctionner de l’organisation.
Pour un processus d’ouverture conséquent et complet à Montréal : les principes des données ouvertes
Montréal Ouvert a publié aujourd’hui un article intitullé De l’abstrait au concret : de l’actualisation des principes des données ouvertes sur Next Montréal, un site de nouvelles sur la technologie. On peut y lire une description des principes qui devraient former les paramètres cibles pour informer un processus d’ouverture conséquent et complet à Montréal. Ce sont ces principes qui devraient être incorporés dans une motion qui légiféra et guidera ce processus. Nous reconnaissons que chaque ville doit adopter sa stratégie et ses choix en fonction de son contexte en collaboration avec les citoyens et les innovateurs. L’article identifie aussi les premiers signes d’une redéfinition du rôle du citoyen à qui on a offert un accès accru à des données publiques sur des services qui les intéressent ou même utilisés. À lire!
Nous revenons tout juste du Salon des Logiciels Libres du Québec où nous avons tenu une table ronde intitulée « Données Ouvertes: l’accès aux données pour tous ». Jean-Noé animait la discussion à laquelle Tracey Lauriault de l’Université Carleton, Diane Mercier de la Ville de Montréal, Yves Otis de Percolab et Carl-Frédéric de Celles de IXMedia participaient.
Ces quatres perspectives complémentaires ont permis d’explorer différentes facettes des données ouvertes, non seulement telles qu’elles paraîssent maintenant, mais aussi au travers de l’histoire, tant du côté administratif que du côté de l’industrie.
Tracey nous a ainsi fait un panorama des différents efforts d’ouverture et de partage des données dans les différents ministères du Canada, et montrant que le domaine de la géomatique comportait beaucoup de pionniers du domaine. Elle soulignait aussi l’importance pour les programmes de recherche canadiens de publier les données produites pour que d’autres puissent plus facilement les réutiliser. Tracey a d’ailleurs eu la gentillesse de mettre en ligne un ensemble d’acétates qu’elle a créé spécialement pour la présentation (ci-dessous).
Yves nous a tous surpris en nous offrant une perspective historique sur les données publiques. Le Québec se trouve être un paradis pour les généalogistes, qui sont d’une certaines manière, les plus gros consommateurs de données publiques. Pour Yves, les données ouvertes permettent de donner une deuxième vie aux données, en permettant leur ré-utilisation une fois qu’elles ont servi. Il précise aussi que sur une longue periode, le ocntexte d’interprétation des données peut changer, et qu’il est donc important de bien documenter les données pour que leur interprétation ne soit pas biaisée plusieurs années plus tard.
Diane nous a donné une perspective plus administrative des données publiques, en nous montrant que l’ouverture des données publiques permet de fixer un but concret aux ideés de transparence et de collaboration. Pour Diane, les données ouvertes permettent de recentrer le rôle des entités municiaples sur la gestion et la maintenance des données, et non pas seulement sur le développement d’applications qui pourraient devenir obsolètes. Par ce qu’elles sont réutilisables, les données ouvertes permettent un dialogue direct entre les citoyens et la ville, et ainsi de passe outre certaines limites et certaines barrières actuelles.
Enfin, Carl-Frédéric de Celles nous a apporté une perspective de terrain sur la pratique des données ouvertes. Il nous parlait de la nécessité d’évangélisation des données ouvertes, et mentionnait que parmi ses clients gouvernementaux, beaucoup font des données ouvertes sans vraiment le savoir. Il nous a parlé également de la base de données du BTLF, financé par le gouvernement et les éditeurs québecois, et de l’application iPhone du RTC (le réseau de transport de Québec) où l’auteur a dû faire exercer son droit d’accès à l’information pour obtenir les données.
J’ai également eu l’occasion de faire une conférence sur le thème « Gouvernement 2.0: Données Ouvertes, Web et Visualisation », où j’ai pu présenter comment tirer parti des technologies pour aller vers une démocratie moderne, plus transparente et plus participative. Les données ouvertes en son bien sûr un élément central, la base fondamentale, sur laquelle peuvent se construire des « services public 2.0 » tirant parti du Web et des médias sociaux. Enfin, pour pouvoir mieux comprendre et mieux utiliser les données publiées et ces nouveaux services, il nous faut un moyen de comprendre et d’appréhender rapidement de larges volumes d’information complexe, ce à quoi la visualisation de données répond de manière particulièrement efficace.
Lors de la clotude du salon, Mme. Courchesne, présidente du Conseil du Trésor, nous a fait part de sa vision de la gestion des ressources informationnelles Québecois où le logiciel libre a maintenant officiellement une place–et nous allons faire en sorte que les données ouvertes y devienne également un point clé, quelque soit la technologie et le type de fournisseur choisi.
Vous l’avez donc compris, ce premier Salon des Logiciels Libres du Québec a été a grand succès, et nous avons entendus tout ceux qui nous ont dit « A quand <insérez le nom de votre ville> ouvert ? ».
Les 13, 14 et 15 octobre se tenait la session du World e-Gov Forum à Paris. Cet évènement a été l’occasion d’envisager l’avenir des gouvernements et de la démocratie, ainsi que d’aborder des thèmes importants, dont notamment l’ouverture des données publiques.
La conférence “Open data : l’eldorado des données publiques” (voir sur Dailymotion) qui s’y est tenu
Open data : l’eldorado des données publiques
envoyé par Acteurspublics. – Regardez les dernières vidéos d'actu.
Le premier invité aborde la « révolution de l’Open Data » et notamment des enjeux que l’ouverture des données représente dans différents pays:
- en Angleterre, l’ouverture des données publiques est devenu un enjeu d’élection, où la concurrence s’est faite autour de qui irait le plus loin dans l’ouverture et la réutilisation des données dans une perspective de transparence ;
- aux États-Unis, elles est plus perçue comme une aide à la transparence gouvernementale et un appui à la relance économique ;
- en Europe, l’ouverture des données est surtout envisagée pour encadrer le partage et l’échange de données entre les pays ;
- en France, elle est reconnue comme faisant partie du patrimoine et elle est donc envisagée comme une ressource à valoriser, à la fois dans le secteur public et privé.
Il y a également des enjeux intrinsèques à l’ouverture des données:
- la license : définir les droits et responsabilités relatives à l’utilisation des données ;
- protection des données personnelles ;
- pérennité : que les données soient accessibles de manière permanente ;
- mis à jour : que les données soient fraîches ;
- mise à disposition : qu’on puisse facilement les trouver et y accéder ;
- monétisation : faut-il faire payer l’accès ?
- données brutes : des données transformées perdent leur potentiel de réutilisation.
La seconde invitée apporte une perspective plus juridique en relatant de l’adoption récente par la France d’un droit à la réutilisation des données (NDA: nous n’avons malheureusement pas trouvé de référence). Il s’agit selon elle d’une première, sur plusieurs points:
- le fait de mettre l’accent sur la réutilisation, et non pas seulement sur l’accès démontre la volonté d’utiliser les données brutes comme un matériau pour le développement social et économique ;
- le fait de reconnaître l’accès et la réutilisation des données comme un droit, et non seulement comme une possibilité démontrent une compréhension profonde de l’enjeu qu’elles représentent.
Elle aborde également la notion d’innovation cumulative, où la mise à disposition des données et surtout leur réutilisation permet de multiplier les bénéfices, tant sur les plans économiques que sociaux.
Je vous laisse le plaisir de découvrir ce dont parlent les autres invités, mais j’aimerais auparavant relater une anecdote mentionnée par Marcé Rovira Regas de la ville de Girona, en Espagne : une des premières choses qu’elle a remarqué lors de l’application du processus d’ouverture des données de la ville, est que trois département différents avait travaillé sur la même base de données sans le savoir, d’où une duplication inutile des efforts et des budgets dépensés.
Voilà une belle illustration des bénéfices apportés par les données ouvertes, même pour une ville qui n’a pas beaucoup de budget !
Pour en savoir plus: