Dans le cadre du projet Je vote pour la transparence, nous publions les réponses de chaque répondant au questionnaire.
Voici les réponses de M. Coderre, candidat de Équipe Denis Coderre pour Montréal pour la mairie de la Ville de Montréal.
1. Dans le cadre de vos précédentes fonctions (en politique ou dans toute autre organisation), quelles actions avez-vous mis en oeuvre pour améliorer la transparence et l’imputabilité ?
Pas de réponse.
2. La Ville de Montréal a adopté une politique sur les données ouvertes. Cette politique encadre l’obligation de rendre accessibles les données publiques non-nominatives de la Ville en format ouvert. Cependant, l’engagement du leadership politique est essentiel pour que le processus d’ouverture se réalise. Qu’allez-vous faire pour nous assurer que cette politique soit mise en oeuvre ?
Dans le cadre de notre programme qui porte sur la «ville intelligente», nous avons spécifiquement prévu d’évaluer la qualité d’accès aux données ouvertes, d’accélérer le déploiement de celles-ci et de soutenir le développement des applications permettant d’en tirer profit. Ces actions seront sous la responsabilité d’un élu au comité exécutif, qui sera également chargé d’établir le plan d’action numérique de la ville.
3. Si vous êtes élu(e), ferez-vous la démonstration d’un haut niveau de transparence concernant l’attribution des contrats municipaux en publiant, sans délai, les informations suivantes :
Oui à quatre des six demandes.
Liste des appels d’offres;
Liste des soumissionnaires ayant répondu, incluant:
Le montant de l’offre;
Toutes les modifications au contrat ainsi que les dépenses supplémentaires;.
4. Si vous êtes élu(e), vous engagez-vous à publier tous les changements de zonage et propositions de changement de zonage en format ouvert ?
Oui.
5. Plusieurs villes, dans le monde, publient en ligne les données brutes qui sont utilisées pour l’élaboration de politiques et de prestations de services. Si vous êtes élu(e), lesquels des ensembles de données suivants pourriez-vous possiblement libérer ?
M. Coderre a dit oui pour la publication de quatre des sept demandes, donc
La progression des travaux de déneigement en temps-réel (tel que publiée par la ville de Chicago);
Les réglements de la Ville dans un format électronique ouvert;
Publication des données concernant les travaux et évènements routiers de la Ville en adoptant le standard de données ouvertes Open511 (tel que réalisé par la ville de Vancouver);
Publication actualisée des données environnementales de la Ville, telles que le résultat des analyses d’eaux usées, de l’air et des sols contaminés;
6. Si vous êtes élu(e), lesquels des documents de la liste ci-dessous seriez-vous prêt(e) à publier en format ouvert avant la séance mensuelle du Conseil de ville ?
M. Coderre a dit oui pour la publication de quatre de nos sept demandes, donc
État des résultats: données mensuelles et cumulatives, pour les résultats consolidés et sectoriels, avec comparaison des montants budgétés;
État de la situation financière (bilan);
Ensemble des déboursés du mois avec nom du fournisseur, adresse, montant versé et poste budgétaire affecté;
De façon générale, tous les documents à l’appui des résolutions portées à l’ordre du jour.
7. Des rapports décrivant l’état d’avancement des projets en cours sont produits par les fonctionnaires à la demande des gestionnaires de projets. Si vous êtes élu(e), travaillerez-vous de concert avec les fonctionnaires afin de publier ces rapports en ligne et à encourager la production de tels rapports de façon plus fréquente ?
Oui.
8. Si vous êtes élu(e), seriez-vous prêt(e) à rendre obligatoire par réglement:
Oui pour une des trois demande, donc la webdiffusion des séances du comité exécutif;
9. Si vous êtes élu(e), seriez-vous favorable à ce que l’ordre du jour des conseils de ville et d’arrondissement, ainsi que des rencontres du comité exécutif soient rendus publics au moins 48 heures à l’avance ?
Complètement en accord;
10. Êtes-vous. Si vous êtes élu(e), seriez-vous favorable à une proposition voulant que les élus doivent déclarer publiquement la liste des rencontres tenues dans l’exercice de leur fonction ?
No pour, ni contre.
11. Si vous êtes élu(e), quelles mesures parmi les suivantes seriez-vous prêt(e) à prendre rapidement ?
Oui pour les trois demandes.
Tenir un relevé de scrutin pour tous les votes qui ont lieu au Conseil de ville et d’arrondissements;
Publier les votes;
Publier les présences des élus aux conseils de ville et d’arrondissements.
12. Si vous êtes élu(e), allez-vous publier une liste de toutes les dépenses du bureau du Maire ?
Oui.
13. Aucune ville au Québec ne dispose présentement d’un budget pour soutenir les initiatives de publication de données ouvertes. Pensez-vous que la Ville de Montréal devrait soutenir financièrement des initiatives de ce genre ?
Pas de réponse.
14. Y aurait-il d’autres éléments ou initiatives que vous ou votre parti politique comptez mettre en place pour améliorer la transparence gouvernementale et réduire le risque de corruption ?
« Voici nos engagements pour améliorer la transparence et réduire le risque de corruption:
ENGAGEMENT Créer le poste d’inspecteur général, un officier indépendant relevant du conseil municipal et ayant un réel pouvoir de contrainte et d’enquête à la Ville:
- L’inspecteur général aura l’autorité d’intervenir et d’arrêter les projets identifiés comme problématiques ou suspects;
- La ligne éthique du service du contrôleur général sera transférée au service de l’inspecteur général afin de permettre à tout employé, fournisseur ou tierce partie de dénoncer de façon anonyme tout acte douteux.
ENGAGEMENT Instaurer une culture de transparence:
- Incorporer les principes de données ouvertes pour la divulgation et le partage d’informations dans une ville «intelligente» à travers toutes les unités de services;
- Développer un guichet unique, convivial, où les employés et les élus peuvent obtenir de l’information sur les contrats antérieurs de façon systématique incluant, entre autres, l’historique des soumissionnaires concernant leur quotient de rapport qualité-prix, leur niveau d’utilisation des contingences, les dépassements de coûts et leur historique de livraison de projets selon les échéanciers;
- S’assurer que tout sommaire décisionnel indique si un membre d’un service a rencontré un lobbyiste;
- Diffuser sur le web les séances des conseils d’arrondissements et rendre publiques les séances des comités consultatifs d’urbanisme (CCU) dans les arrondissements.
ENGAGEMENT Mettre en place les meilleures pratiques d’une saine gouvernance:
- Éliminer le modèle de rémunération systématique des firmes de professionnels (architectes et génie-conseil) au pourcentage du montant des travaux et les payer à taux fixe (horaire ou forfaitaire) pour services rendus afin d’éviter les conflits d’intérêts;
- Écarter la possibilité qu’une firme de professionnels (ou une firme affiliée) puisse être à la fois auteure des plans et devis, surveillante de chantier et approbatrice des contingences d’un projet sans contrepoids interne;
- Uniformiser et baliser les usages de contingences dans les différents dossiers d’octrois de contrats.
ENGAGEMENT Ne plus être à la merci de la règle du plus bas soumissionnaire:
- Exiger du gouvernement du Québec qu’il modifie la Loi des cités et villes afin que Montréal ne soit plus liée par la règle du plus bas soumissionnaire (tout comme le gouvernement du Québec).
- Entretemps, utiliser tous les moyens juridiques disponibles pour obtenir le meilleur rapport qualité-prix, notamment:
- o en modifiant le processus d’appel d’offres afin de créer une qualification pour ensuite permettre un système de «vente aux enchères à la hollandaise» (enchères au plus bas prix) afin d’obtenir le meilleur prix;
- o en augmentant l’utilisation de système d’appel d’offres à deux enveloppes, en négociant un meilleur prix de façon systématique avec un seul soumissionnaire conforme et en évaluant la qualité des travaux des soumissionnaires pour toute soumission subséquente.
ENGAGEMENT Mettre en place un mécanisme de reddition de comptes:
- Le processus de reddition de comptes, qui comporte trois étapes (description des buts poursuivis, analyse des résultats obtenus et évaluation de la qualité de la gestion), devra faire l’objet d’une règlementation précisant les étapes à suivre ainsi que des instructions pour la production de rapports. Un cadre administratif clair permettra aux fonctionnaires de savoir ce que l’on attend d’eux;
- Obliger les services à rendre public un bilan annuel pour chaque contrat: niveau d’utilisation des contingences (les «extras»); dépassement de coûts et historique de livraison des projets selon les échéanciers;
- Élargir le mandat de la Commission d’examen des contrats pour qu’elle puisse aussi revoir les contrats d’envergure des conseils d’arrondissements qui répondent aux critères d’évaluation actuels de la Commission.
ENGAGEMENT Redynamiser l’administration publique et implanter un système de rotation des fonctionnaires:
- Augmenter les embauches dans la fonction publique afin d’augmenter l’expertise interne et contrer le recours systématique à la sous-traitance;
- Fournir une formation particulière aux services pour qu’ils puissent détecter les systèmes de collusion;
- Soumettre certains postes de la fonction publique à une rotation pour que ceux-ci ne demeurent pas plus de deux ans avec les mêmes responsabilités. »
Voici le message que nous avons fait parvenir à tous les candidats à la mairie de Montréal pour leur demander de participer à notre projet « Je vote pour la Transparence 2013». Nous les invitons à remplir notre questionnaire sur la transparence, les données ouvertes et la redevabilité des institutions publiques. Aidez-nous à encourager les candidats à la mairie à se prononcer en faisant la promotion de cette initiative dans vos réseaux!
Site Je vote pour la transparence
Questionnaire pour les candidats
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Cher candidat(e) à la mairie de Montréal,
La campagne municipale est officiellement amorcée à Montréal et les enjeux n’ont jamais semblé plus importants pour beaucoup de Montréalais et Montréalaises. Les élections sont une occasion cruciale de renouveler la confiance des citoyens envers leurs élus. Dans un contexte de scandales et de crises, une attention particulière sera apportée aux propositions visant à améliorer la transparence et la redevabilité des institutions publiques.
Montréal Ouvert demande donc à tous les partis politiques de se prononcer clairement de deux façons différentes sur les initiatives reliées à ces enjeux et, en particulier, sur l’ouverture des données publiques.
-
Nous invitons toutes les formations à compléter un questionnaire ci-joint d’une douzaine de questions d’ici le 24 octobre. Vos réponses seront publiées sur notre blog et permettront de donner un aperçu des priorités de votre parti s’il gagne les élections. N’hésitez pas à faire référence à votre plate-forme électorale.
Les données ouvertes constituent un changement de fond dans notre société et, nous en sommes convaincus, permettent d’aboutir à une démocratie plus ouverte, transparente et participative, où les citoyens peuvent s’impliquer plus directement et aider à résoudre collaborativement des problèmes de société. Qu’il s’agisse des domaines du transport, de la santé, mais aussi du budget, des finances et de la lutte à la corruption, les données ouvertes ont un large potentiel d’application.
Depuis sa fondation en 2010, Montréal Ouvert appuie les décideurs et administrateurs publiques de la Ville à réaliser cette vision. Nos conférences, rencontres publiques et témoignages à des consultations ont établi notre présence médiatique. Nous avons organisé de multiples événements Hackatons et représentons activement l’expérience montréalaise à travers nos réseaux pancanadien et internationaux.
Certes, le dossier des données ouvertes a évolué considérablement depuis la fondation de Montréal Ouvert en 2010. Nous reconnaissons ces accomplissements. La Ville s’est dotée d’une politique pour l’ouverture des données publiques en 2012, et une Table de concertation sur les données ouvertes, à laquelle nous participons, a été mise en place pour collaborer efficacement avec le milieu. Les quatre projets retenus par la Table pour recevoir son soutien sont à la pointe de l’innovation dans le domaine des données ouvertes.
Néanmoins, Montréal pourrait en faire beaucoup plus et ne peut se permettre de faire marche arrière après ces élections. En effet, il existe encore beaucoup trop de silos informationnels qui nuisent à l’efficacité de l’administration de la Ville. Pour leur part, les élus pourraient bénéficier d’un débat moins partisan et plus objectif, basé sur des faits et des chiffres si davantage de données publiques étaient accessibles. Avec plus de données ouvertes, les citoyens s’en trouveraient mieux informés et plus à même de comprendre la complexité des défis à relever.
La Ville de Montréal pourra continuer de compter sur Montréal Ouvert pour mener de l’avant le processus d’ouverture des données publiques. Mais pouvons-nous comptez sur vous?
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
MERCREDI 2 OCTOBRE 2013
ÉLECTIONS MUNICIPALES : MONTRÉAL OUVERT APPELLE LES CANDIDATS À LA MARIE À S’ENGAGER POUR LA TRANSPARENCE
MONTRÉAL — L’initiative citoyenne Montréal Ouvert invite les candidats à la mairie à participer au projet Je vote pour la transparence à JVT2013.com en remplissant ce questionnaire.
Dans le cadre du projet Je vote pour la transparence, les candidats à la mairie de Montréal seront invités à remplir un questionnaire en ligne pour mesurer leur engagement envers la transparence. Le questionnaire touche les enjeux de transparence à l’Hôtel de Ville de Montréal et demande aux candidats de s’engager à publier les contrats octroyés par la Ville, les rencontres des élus avec les entrepreneurs et les changements de zonages. Ce virage vers la transparence permettra de lutter contre la corruption et de redonner confiance au Montréalais et Montréalaises en leur administration publique.
Sept jours avant les élections, les citoyens abonnés recevront par courriel les réponses des différents candidats à la mairie. Les résultats des questionnaires seront également publiés en ligne au jvt2013.com. Le jour de l’élection, les abonnés recevront également un rappel pour les encourager à se rendre aux urnes.
« Comme le démontrent si bien les travaux de la Commission Charbonneau, sans transparence nous ne pouvons pas espérer réduire la corruption de façon permanente, souligne Jonathan Brun, cofondateur de Montréal Ouvert. Nous lançons donc ce projet pour inciter les candidats à l’élection municipale à s’engager en faveur de la transparence et à libérer plus de données en format ouvert. Avec un taux de participation de seulement 39% aux dernières élections municipales montréalaises, les citoyens doivent se mobiliser s’ils veulent améliorer leur ville. »
« Ce sont les citoyens qui paient le coût des fraudes, par une réduction des services publics et par une augmentation des impôts, souligne Jean Fortier, ancien président du comité exécutif de la ville de Montréal. La corruption provoque également l’érosion de la confiance du public envers nos institutions démocratiques et nos élus. »
Montréal Ouvert fait partie de l’initiative non partisane Québec Ouvert avec ses partenaires Gatineau Ouverte et Capitale Ouverte. Tous visent à encourager les villes québécoises à publier leurs données en format ouvert et numérique.
– 2 –
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Montréal Ouvert
Message de la part de l’équipe de GéoHack Montréal.
L’événement Défi GéoHack de Montréal (http://defigeohackmtl.org/) se tiendra demain (2 octobre) en marge de Géomatique 2013 (www.geomatique2013.com).
Il reste encore de belles places pour quelques projets, dont le projet du patrimoine immobilier qui a besoin d’amour 🙂 S.V.P. passer le mot dans votre réseau.
Cet évènement dérivé des hackathons, vous offre la possibilité de réaliser, en très peu de temps, des défis réels élaborés par des « donneurs d’ouvrages » en géomatique. C’est une occasion unique de partager un moment agréable, sans oublier, les récompenses offertes pour tous les participants ainsi que des prix pour les meilleurs projets. On vous y attend donc avec énormément enthousiasme!
Rappel du déroulement de la journée :
8h30 – 9h00 : Accueil des participants; introduction et ouverture;
9h00 à 16h45 : Développement et réalisation du projet ;
16h45 à 18h00 : Présentation de cinq minutes de chacun des projets ;
18h00 à 18h15 : Vote populaire des meilleurs projets;
18h15 à 18h30 : Annonce des meilleurs projets et conclusion de l’événement.
Le dîner vous sera offert gracieusement, ainsi que le café, eau et bière à la fin de la journée. De plus, un 5 à 7, dont le lieu vous sera communiqué sur place, suivra l’annonce des prix.
SVP, prévoir apporter votre extension (et/ou powerbar), car ils ne sont pas fournis. Vous aurez accès à internet sur place via le WiFi.
Nous vous remercions à nouveau de votre participation et au plaisir de vous rencontrer le 2 octobre dès 8h30 à la Maison Notman (51, rue Sherbrooke Ouest, Montréal (QC)).
ÉLECTIONS MUNICIPALES : QUÉBEC OUVERT APPELLE LES CANDIDATS À S’ENGAGER POUR LA TRANSPARENCE
Nous vous invitons, citoyens et candidats aux élections municipales, à s’inscrire au projet Je vote pour la transparence à JVT2013.com.
Dans le cadre du projet Je vote pour la transparence, les candidats à l’élection municipale seront invités à remplir un questionnaire en ligne pour mesurer leur engagement envers la transparence. Le 3 novembre 2013, plus de 1 100 municipalités du Québec seront en élection afin de pourvoir à plus de 8 000 postes de maire et de conseiller et les Québecois pourront envoyer un message clair contre la corruption.
Sept jours avant les élections, les citoyens abonnés recevront par courriel et message texte les notes obtenues par les différents candidats dans leurs villes et arrondissements. Les évaluations seront également publiées en ligne au jvt2013.com. Le jour de l’élection, les abonnés recevront un rappel pour les encourager à se rendre aux urnes.
«Comme le démontrent si bien les travaux de la Commission Charbonneau, les deniers publics font trop souvent l’objet de fraude et d’abus, souligne Jonathan Brun, cofondateur de Québec Ouvert. Nous lançons donc ce projet pour inciter les candidats à l’élection municipale à s’engager en faveur de la transparence. Avec un taux de participation de seulement 39% aux dernières élections municipales montréalaises, les citoyens doivent se mobiliser s’ils veulent améliorer leur ville.»
«Ce sont les citoyens qui paient le coût des fraudes, par une réduction des services publics et par une augmentation des impôts, souligne Jean Fortier, ancien président du comité exécutif de la ville de Montréal. La corruption provoque également l’érosion de la confiance du public envers nos institutions démocratiques et nos élus.»
Québec Ouvert et ses partenaires Montréal Ouvert, Gatineau Ouverte et Capitale Ouverte sont des initiatives qui visent à encourager les villes québécoises à publier leurs données en format ouvert et numérique.
Ceci est une entrevue avec le créateur de Transit App, Sam Vermette.
Qu’est que l’application “Transit”, et combien de réseaux de transport couvre-t-elle?
Transit est une application iPhone visant à faciliter l’accès au transport en commun à Montréal et dans 36 autres villes en Amérique du Nord. Ce qui démarque Transit par rapport à ses concurrents, c’est qu’elle nécessite très peu d’interaction afin d’obtenir l’information recherchée. En utilisant la géo-localisation de l’appareil et en affichant l’information de manière simple et visuelle, l’usager a un accès instantané aux horaires de lignes à proximité.
Transit possède également un planificateur de trajet, qui permet de connaître le moyen le plus rapide de voyager du point A ou point B. Étant donné que Transit fonctionne avec plus de 100 sociétés de transport en Amérique du Nord, celui-ci est multimodale et comprend tous les moyens de transport public disponibles. À Montréal par exemple, le planificateur de trajet intègre les bus et le métro de la STM, mais également les trains de banlieue de l’AMT, les sociétés de transport de Laval et Longueuil, ainsi que toutes celles des couronnes nord et sud de l’ile.
Comment est-ce que cette application tire parti des données ouvertes?
Transit est propulsé par les données ouvertes de 102 sociétés de transport, publiées dans le format GTFS (Google Transit Feed Specification, mis sur pied par Google en 2005 afin de faciliter l’échange de données liées au transport en commun: lignes, arrêts, trajets, horaires, etc). Les données sont normalisées (doublons, formatage des noms d’arrêts et trajets) et ensuite importées sur un serveur auquel l’application vient se connecter. Cette infrastructure évite que l’application requiert le téléchargement de données lors de la première utilisation, comme c’est souvent le cas avec les applications de transport en commun.
Transit utilise également les données en temps réel de plus de 40 sociétés de transport, permettant une précision accrue des horaires et de l’emplacement des véhicules. Au Canada, ces données sont disponibles dans la plupart des grandes villes: Toronto, Vancouver, Ottawa, Winnipeg. Malheureusement, au Québec, pour l’instant seul la Société de transport de Laval offre du temps réel aux développeurs. La STM et la RTC ont cependant récemment annoncés que de telles données seraient disponible d’ici quelques années.
Quels sont les principaux défis dans la création d’une entreprise basée sur les données ouvertes?
Le plus grand défie est sans aucun doute de devoir travailler avec les institutions bureaucratiques majeures que sont la plupart des sociétés de transport. Plusieurs d’entre elles saisissent encore mal les enjeux des données ouvertes, et il semble s’agir pour eux d’un simple exercice de relations publiques sans réelle intention d’améliorer l’accessibilité de leur service par le développement d’applications tierces.
Étant donnée que les horaires de transport en commun tendent à changer régulièrement (habituellement 3 ou 4 fois par année), il est fréquent de devoir contacter les société de transport afin qu’elle mettent disponible de nouvelles données à jour. Dans certains cas, on peut attendre jusqu’à un mois ou 2 avant que cela se produise. Pendant ce temps, ce sont les usagers qui subissent les conséquences d’horaires et trajets potentiellement erronés. Et très souvent, celui-ci saisi mal qu’une application de transport en commun n’est pas développé par la dite société de transport, mais utilise simplement les données ouvertes par celle-ci. Dans la plupart des cas, la faute retombe donc sur le développeur qui induit l’usager en erreur à travers son application plutôt que la société de transport qui omet de mettre à jour ses données.
Comment est-ce que les réseaux de transport peuvent encourager la création d’applications?
Plusieurs sociétés de transport doivent tout d’abord mieux saisir l’importance que jouent les applications tierces dans l’accessibilité de leur service. Les plus conservatrices y voient encore une canibalisation de revenues potentiels. Dans les faits, c’est plutôt l’inverse qui se produit. Si le transport en commun devient plus populaire année après année, c’est entre autres grâce au large éventail d’applications aujourd’hui disponible, qui améliorent l’accessibilité du transport en commun en tant que tel. Encore mieux, ces applications ne coutent absolument rien aux sociétés de transport, si ce n’est que l’ouverture et le maintien des données ouvertes.
Dans cette perspective, le rôle principal de la société de transport devrait être de fournir des données de qualité aux développeurs, afin que ceux-ci puissent développer de bonnes applications communicant des informations justes et à jour. La société de transport doit également ouvrir un canal de communication avec la communauté de développeurs, afin d’être à l’écoute de celle-ci, qui est la mieux placée pour donner du feedback pour l’amélioration de la qualité de ses données.
Des concours et hackathons peuvent également être organisés afin d’inciter et accélérer le développement d’applications utilisant ces données. À un niveau plus avancé, il est également dans l’intérêt d’une société de transport de rendre disponible une charte graphique (couleurs et symboles utilisés pour l’identification de lignes, par exemple) afin d’aider le développeur à concevoir une interface intuitive et consistante avec la signalétique extérieure du réseau.
Est-ce que vous savez si cette application a encouragé des personnes qui n’utilisent pas d’habitude le réseau de transport public à l’utiliser?
Nous recevons régulièrement des commentaires d’usagers ayant reçu leur baptême du transport en commun avec Transit. D’autres évoquent leur appréhension face à la complexité des réseaux de transport en commun, qui s’avère grandement réduite grâce à Transit. Tel que mentionné plus tôt, il va sans dire que les applications mobiles et les données ouvertes en général améliore l’accessibilité d’un service. Dans le cas de Transit, je crois que nous avons réussi à créer une interface simple et attrayante, réduisant au maximum la friction entre l’utilisateur et le transport en commun lui-même.
Puisqu’elle fonctionne dans plusieurs villes, cela permet également un apprivoisement rapide du transport en commun à l’étranger. Plutôt que d’avoir à rechercher, télécharger et apprendre à utiliser une nouvelle application en voyage, Transit permet la même utilisation dans toutes les villes supportées. L’utilisation des couleurs et symboles graphiques, servant de repères avec le monde réel, contribue à la facilité d’apprivoiser l’application.
Avez-vous d’autres commentaires sur les données ouvertes et le monde des applications de transport?
En banlieue comme en ville, le citoyen devrait voir le transport en commun comme une manière intelligente et responsable de voyager. Pour se faire, celui-ci se doit d’être rapide et fiable mais également facilement accessible.
À travers l’ouverture de ses données, une société de transport délègue une partie majeure de la problématique de l’accessibilité du service aux développeurs d’applications. Elle devrait y avoir là une opportunité pour elle de concentrer ses énergies sur l’amélioration de son service en tant que tel (fréquence de passages, rénovation des véhicules, accessibilité aux personnes à mobilité réduire), ce qui répond par le fait même à l’augmentation d’achalandage amenée par les données ouvertes.
Il est grand temps pour toutes les institutions de saisir que l’ouverture des données va au delà du buzz médiatique et de l’intérêt d’une poignée de bidouilleurs; celle-ci amène le développement de nouveaux outils qui améliorent réellement le quotidien de millions de citoyens.
Mise à jour importante: Montréal adopte une nouvelle licence ouverte et une première politique sur l’ouverture des données de la Ville de Montréal
À sa séance du 28 février 2013, le Conseil d’agglomération de Montréal a pris connaissance du Bilan sur l’ouverture des données de la Ville de Montréal et a adopté les recommandations, soit :
- une nouvelle licence ouverte d’utilisation des données
- une politique de l’ouverture des données de la Ville de Montréal
- l’acquisition des droits annuels d’utilisation ainsi que les budgets requis pour l’implantation et l’exploitation d’une plateforme de services spécialisée (152 000 $; voir aussi les pages 30-32 du bilan 2012).
Montréal Ouvert est très content d’annoncer que la Ville de Montréal commanditera l’événement Journée internationale données ouvertes à Montréal.
Le 27 octobre 2011, la Ville de Montréal est devenue la première municipalité au Québec à ouvrir ses données sur le portail web donnees.ville.montreal.qc.ca. L’ouverture des données favorise la participation citoyenne aux activités démocratiques en cette époque du Web 2.0 et représente un geste concret qui vise à encourager les initiatives de développement économique, culturel, technologique et social. La Ville de Montréal souhaite souligner la Journée mondiale des données ouvertes en soutenant l’événement du 23 février organisé par Montréal Ouvert à SAT.
Qui êtes vous?
Mon nom est Mudar Noufal. Je suis développeur mobile et web. C’est par curiosité que j’ai participé à une première rencontre de Montréal Ouvert où j’ai rencontré des gens passionnés pleins d’idées et de volonté. Ils m’ont donné le goût de m’investir et aujourd’hui c’est la troisième application de données ouvertes que je publie, pour les téléphones intelligents Android.
Qu’est-ce que Park Catcher – Capteur de stationnement?
Capteur de stationnement est un guide de stationnement à Montréal. L’application permet de trouver facilement un stationnement gratuit dans la rue résidentielle la plus proche. Par exemple : où stationner le jeudi soir pour une durée de cinq heures?
Actuellement, le projet comprend trois volets : un site web, une application Android et un API (qui permettra à d’autres développeurs de réutiliser ces données pour leur propre projet). Et dans l’état d’esprit du logiciel libre ou open-source, le code source est également disponible.
Aussi, le site web présente un jeu-questionnaire pour apprendre le règlement du stationnement tout en s’amusant !
Pourquoi avoir fait ce projet?
L’idée du projet est née un soir, avec des amis, où nous avions passé de longues minutes à essayer de deviner s’il était possible de stationner à l’endroit où nous étions. Le lendemain, un ticket de stationnement de 45 $ nous attendait… C’était un rappel de la complexité de nos panneaux de stationnement et qu’une telle application nous aurait été utile !
Quelques semaines plus tard, la ville de Montréal lançait le Portail données ouvertes et les suggestions étaient les bienvenues. L’idée d’une application de stationnement me semblait d’autant plus intéressante que l’obtention de la publication de ces données de stationnement représentait d’un vrai défi administratif.
Un an et demi plus tard, les choses ont bienavancé : les données de stationnement ont été et ont suscité beaucoup d’intérêt. Plusieurs applications commerciales semblables existent pour iPhone et Android, et lors du dernier hackathon HackTaVille c’est HackTonStationnement qui a remporté le prix du projet le plus prometteur.
Les données sont-elles complètes et à jour?
Les données actuelles couvrent une grande partie de l’Île de Montréal : 15 arrondissements sur 19. La principale difficulté de ce projet découle du fait que les données appartiennent aux arrondissements, sous la gestion de la ville centrale. Il fallait donc se tourner vers le représentant de chaque arrondissement pour obtenir la publication de ces données. Techniquement, les données manquent de constance étant donné que chaque arrondissement est responsable de son règlement de stationnement, et qu’ils n’utilisent pas les mêmes codes ou panneaux de signalisation.
Aujourd’hui, il reste encore quelques données supplémentaires à inclure afin d’avoir un jeu de données complet : arrondissement, zones tarifées, ordres des panneaux… et il reste aussi à définir une procédure pour gérer les mises-à-jour régulières. J’ai confiance que tout ça devrait être réglé prochainement par l’équipe de la Ville.
Quels sont les avantages pour les citoyens?
Les avantages sont nombreux :
- trouver plus facilement et plus rapidement un stationnement gratuit,
- éviter de tourner en rond à la recherche d’un stationnement, donc moins de circulation dans les rues résidentielles pour environnement plus propre,
- moins de stress pour les conducteurs et pour les résidents,
- cette application permet aussi d’éviter les tickets de stationnement!
Quels sont les avantages pour la ville?
- Un meilleur stationnement facilitera le travail aux équipes d’entretien de la ville et aidera à diminuer les infractions aux règlements de stationnement,
- un système de stationnement moderne au service des citoyens peut encourager certains arrondissements retardataires à se mettre à jour en adoptant celui de la ville centrale,
- la présentation visuelle de ces données peut aider la ville à revoir les heures du stationnement de façon plus adaptées aux besoins des citoyens.
À l’avenir, la ville pourrait également inclure les données sur le déneigement. Le système actuel est basé sur l’installation puis le retrait de panneaux amovibles qui indiquent les heures des équipes de déneigement. La publication de ces informations d’une façon électronique sera plus efficace pour la ville et réduira la confusion pour les citoyens.
Autres commentaires?
Un grand merci à toutes les personnes de la Ville de Montréal qui travaillent pour l’ouverture des données. C’est grâce à leurs efforts que de nombreux projets ont pu être réalisés avec les données disponibles sur le Portail D.O.
Et j’en profite pour inviter tout le monde à passer faire un tour le 23 février 2013 pour la journée internationale des données ouvertes – et pas besoin d’être un développeur !
Email : mn@mudar.ca
Web FR : http://www.capteurdestationnement.com/
Web EN : http://www.parkcatcher.com/
Android : http://play.google.com/store/apps/details?id=ca.mudar.parkcatcher
Code source : http://github.com/mudar/ParkCatcher
API : http://github.com/mudar/ParkCatcher/wiki/API
Il y a quelques jours nous avons demandé à la communauté de soumettre leurs demandes concernant les jeux de données que la Ville devrait publier. Vous avez été nombreux à nous répondre, merci pour votre soutien.
Vous trouverez ci-dessous la liste compilée qui a été soumis à la Ville. Évidemment, il n’y a pas de promesse de résultat, mais plusieurs demandes semblaient en ligne avec le travail qui se fait à l’interne.
(Note: quelques remarques sur cette compilation et le fonctionnement de la Table de concertation sur les données ouvertes plus bas)
Données culturelles & pratiques
- Heures d’ouvertures et activités des piscines
- Activités organisées ou chapeautées par le ville (activités culturelles, bibliothèques, maisons de la culture, camps de jours, etc.)
- Plan de déneigement incluant les heures avec interdiction de stationner.
- Données historiques du service 311 de la ville (quelques années)
- Données d’accessibilité physique des bâtiments de la Ville & évaluation des données d’accessibilité physique que la Ville pourrait détenir (service des permis)
Données politiques et budgétaires
- Procès verbaux dans un format plus utilisable que PDF (incluant les arrondissements)
- Informations budgétaires sur les plans d’immobilisation de la ville-centre et des arrondissements avec les projets financés
- Informations budgétaires des arrondissements
- Information des remboursements de dépenses des élus et employés de la ville
- Permis de construction et de modification accordés par le Ville
- Accès aux appels d’offre et aux soumissions déposées, incluant les travaux publics et les contrats informatiques
Données environnementales
- Données en temps réel et historiques de la qualité de l’air à Montréal
- Données sur la qualité de l’eau
- Données des relâchements d’eau de pluie dans le Saint-Laurent
- Inventaire des gaz à effet de serre de la Ville
- Bilan des matières résiduelles
- Consommation énergétique des bâtiments
- Inventaire eau et air
- Liste des arbres sur le territoire de la ville
Données géographiques/toponymiques
- Empruntes au sol des bâtiments pour Montréal
- Zonage, cadastre et informations territoriales
- Parcelles non utilisées/vacantes
- Fiches toponymiques
- Adresses civiques de la Ville de Montréal
Note sur les demandes de données
Nous avons été oublié d’exclure quelques demandes dont nous savons que la Ville ne peut rien faire:
- STM: Le groupe de travail sur les données ouvertes n’a aucune prise sur cette organisation. Donc pour avoir des données à ce niveau, il faut communiquer directement avec la STM. Ceci dit, pour ceux qui ont demandé des données en temps réel de déplacement de bus, sachez que la STM a un projet en cours, qui s’appelle iBus (le projet couvre d’autres choses). Ça va encore prendre un peu de temps avant d’être disponible, le contrat vient à peine d’être donné.
- Bixi: Pareil que la STM, le groupe de travail n’a aucun levier sur Bixi. Ça fait plusieurs fois que le point est soulevé et nous savons que ça ne sert à rien d’adresser cette demande.
- Villes hors de Montréal: La Ville n’est pas vraiment en mesure d’obtenir ou d’inciter d’autres villes à ouvrir leurs données.
Explications sur la table de concertation
Plusieurs personnes ont posé des questions sur la Table, donc voici quelques explication
– La table de concertation regroupe 12 personnes: 6 employés Ville, 6 représentant de la communauté.
– Les 6 représentants de la communauté ont été cooptés/élus lors d’une rencontre plénière qui a eu lieu en Avril dernier.
– Les 6 représentants de la communauté sont 2 communautaires, 2 académiques et 2 entreprises (parmi les noms que vous êtes susceptibles de connaitres, il y a Catherine Roy, Montréal Ouvert (habituellement par Jean-Noé), Nord Ouvert (James McKinney ou moi-même) et Nicolas Saunier.
– La table se réunit tous les 2 mois environs pour discuter différents sujets liés aux données ouvertes. À titre d’exemple, les questions discutées lors de la dernière rencontre étaient l’écosystème autour des données ouvertes à Montréal et comment utiliser les données ouvertes comme levier d’innovation pour Montréal.