Nous travaillons sur Québec Ouvert
Les données ouvertes, qu'est-ce que c'est?
Abonnez-vous au Google Groupe pour suivre les projets!

Voici une entrevue avec Stéphane Guidoin, créateur de Yull311, il peut être rejoint à stephane@opennorth.ca

Qu’est-ce que Yul311? Qu’est-ce que Open311?

Le service téléphonique 311 permet aux citoyens d’adresser à la Ville de Montréal des demandes de services et des plaintes (matériel déficient, nids de poules, dépôt d’ordures illégal, etc). Yul311 est une initiative citoyenne, non affiliée à la Ville, démontrant ce que pourrait être un service 311 en ligne où les citoyens peuvent soumettre leur requête par internet ou à partir de leur téléphone mobile.

Yul311 est basé sur Open311, un format standard créé aux États-Unis et visant à simplifier et à uniformiser les systèmes 311 en ligne. Une des spécificités d’Open311 est de rendre l’ensemble des requêtes d’une ville disponibles à tous selon la logique de données ouvertes.

Pourquoi avoir fait ce projet?

Plusieurs municipalités et organisation utilisant open311 ont développé des logiciels à code ouvert (open source) pour leur propre besoin. Partant de cela, il devient très facile de reprendre ces logiciels et de les appliquer pour n’importe quelle municipalité. Étant donné mon expérience avec le service téléphonique 311 (et le fait que je ne suis pas un fan du téléphone), je me suis dit qu’il serait intéressant de faire une démonstration d’Open311 appliquée à Montréal. Par la bande, cela permet aussi de démontrer la pertinence et la puissance des logiciels à code ouvert dans le contexte de services publics.

Quelles autres villes utilisent Open311? Comment Montréal se compare à cela?

Plusieurs villes utilisent Open311, autant des grosses comme San Francisco, Toronto ou Baltimore que des plus petites comme Bloomington dans l’Indiana, en tout cela représente une trentaine de municipalités. En terme de services aux citoyens, Montréal est l’une des seules au Québec à offrir un service téléphonique unifié ce qui est déjà beaucoup, mais la capacité d’offrir un service en ligne est clairement à une autre échelle.

Quels sont les avantages pour les citoyens?

L’avantage le plus direct est de pouvoir soumettre des requêtes 311 via des outils numériques (site web, plateforme mobile) plutôt que par le téléphone. Ceci allège une partie des désagréments liés service téléphonique comme le besoin d’être en situation de faire un appel et l’attente que cela implique souvent.

L’une des principales raison d’adoption est également la transparence: en rendant l’information disponible pour tous, il devient possible pour les citoyens d’accéder à l’ensemble des requêtes en cours et de voir à quel rythmes ces dernières sont répondues. Sauf cas particulier, il est actuellement nécessaire de rappeler pour savoir si une requête a été traité alors que l’information devient disponible pour tous avec un système open311.

Quels sont les avantages pour la ville?

Open311 rend l’ensemble du processus de traitement des requêtes asynchrone: il est moins nécessaire d’avoir des employés prêt à répondre immédiatement et les requêtes peuvent être traitées de manière groupée et selon la disponibilité du personnel. Par ailleurs, Yul311 fournit directement les informations de localisation et permet de joindre une image, ce qui permet d’avoir une idée beaucoup plus précise du lieu et de l’importance de la requête.

De plus, si utilisé à suffisamment large échelle, le système peut également éviter les duplicatas de requêtes. En effet, une personne souhaitant soumettre une requête peut remarquer via le système qu’une requête similaire a déjà été soumise, et donc ne pas envoyer la sienne.

Enfin, cela peut permettre une collaboration entre citoyens comme le montre un exemple venant de Boston: Une personne un peu craintive avait aperçu un animal au fond d’une de ses poubelles. N’osant intervenir, elle a soumis une requête via le 311. Le hasard aidant, un de ses voisins a vu la requête et est allé retourné la poubelle, laissant ainsi partir l’animal. La collaboration entre citoyens est également une avenue importante à exploitée et rendue possible par Open311 (collaboration favorisée par des idées comme les snow corps de Chicago).

Quelles sont les options pour la Ville de Montréal?

L’idéal serait que la Ville adopte open311 et l’intègre à son système actuel de gestion de sorte que l’ensemble des requêtes en cours deviennent ainsi disponibles. La solution idéale serait d’utiliser une solution à code libre comme celle utilisée pour Yul311. Au cas où cette option ne pas être compatible avec le système actuellement en place, l’alternative serait de suivre l’exemple de la Ville de Toronto qui a développé un système à l’interne pour intégrer Open311.

À noter que Montréal peut également jouer un rôle de leader. À titre d’exemple, la ville de Boston a récemment émis un appel d’offre pour aider plusieurs villes du Massachusets à intégrer Open311, incluant des villes qui n’ont pas de service téléphonique 311.

Exemple d’outils basés sur Open311:

Daily Brief

Open311 Status

Voici une brève entrevue avec Catherine Roy de Montréal Accessible. N’oubliez pas leur journée bénévole le 30 juin à 12 h 30. Inscrivez-vous ici :  http://journeedaccessibilite.eventbrite.com/

1. Montréal Accessible, qu’est-ce que c’est, et pourquoi c’est important?

Montréal Accessible est une initiative lancée en janvier 2012 par un groupe d’activistes et de technologues québécois (http://www.rapliq.org/montreal-accessible-cest-possible/#Equipe) afin de mettre les développements en matière de données ouvertes au service des personnes handicapées et à mobilité réduite. L’objectif est d’utiliser des données ouvertes et du crowdsourcing pour collaborer à l’information disponible sur l’accessibilité architecturale de l’espace collectif. Il est donc question de repertorier le niveau d’accessibilité des endroits publics à Montréal (commerces, restaurants, édifices municipaux, etc., en fait, tout endroit ouvert au public). Ce projet met déjà à contribution des données recueillies par le RAPLIQ (un des partenaires du projet) sur l’accessibilité de près de 500 établissements ayant pignon sur rue à Montréal.

2. Pouvez-vous décrire certains des problèmes d’accessibilité des entreprises à Montréal?

L’accessibilité des lieux à Montréal pose encore beaucoup de problèmes pour les personnes handicapées. Nombreux encore en 2012 sont les endroits publics qui n’offrent pas d’accès aux gens en fauteuils roulants ou ayant d’autres problèmes de mobilité, que ce soit des escaliers pour accèder à l’édifice sans rampe d’accès, des espaces trop étroits pour circuler à l’intérieur (par exemple, dans les restaurants), le manque d’une salle de bain adaptée, etc. Il y a aussi d’autres problèmes moins bien connus, comme le manque d’accès à des informations en médias substituts (exemple, des menus en braille ou gros caractères pour les personnes avec une limitation visuelle) ou une signalisation adéquate, etc. La vérité c’est qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourrir pour assurer plus d’accès à l’environnement pour les personnes handicapées.

3. Comment les données ouvertes jouent un rôle dans votre projet?

Concrètement, les données ouvertes serviront à renseigner l’utilisateur sur le niveau d’accessibilité d’un lieu (via un site Web ou une application mobile). L’ouverture des données en ce qui a trait à l’accessibilité peut être bénéfique et faire évoluer la situation actuelle de l’accessibilité. Avoir accès à ces informations devient donc intéressant en termes de planification et de développement pour les divers intervenants qu’il s’agisse des élus ou des employés de la ville. En ce moment, on arrive difficilement à savoir ce qui est accessible, ce qui était accessible mais ne l’est plus, etc.

Aussi, avoir accès à ces informations est intéressant pour les citoyens handicapées évidemment en termes d’autonomie mais aussi en termes d’avoir une prise sur son environnement. En sachant ce qui est accessible et ce qui ne l’est pas, ça permet aux citoyens d’intervenir, de faire les représentations nécessaires pour changer, améliorer l’environnement. Dans le cas des personnes handicapées, on part de loin.

Récemment, nous avons libéré des données PDF cueillies par le RAPLIQ lors de 4 journées de l’accessibilité au cours des deux dernières années. Ces journées de l’accessibilité étaient organisées par le RAPLIQ dans le but de répertorier et d’évaluer l’accessibilité architecturale des édifices ouverts au public (commerces, restaurants, etc.) En tous, près de 500 commerces ont été évalués jusqu’à maintenant.

4. Comment les montréalais peuvent-ils vous aider dans votre projet?

Une des façons dont les montréalais peuvent contribuer au projet est de nous aider à receuillir des données. D’autres journées de l’accessibilité sont prévus dans les prochains mois, dont une le 30 juin prochain. On invite donc les gens à participer à ces activités et nous aider à cueillir les plus de données possibles. Pour plus d’info ou pour s’inscrire : http://journeedaccessibilite.eventbrite.com/
5. D’autres commentaires?

On espère à travers tout ça de créer une culture d’accessibilité et d’inclusion en offrant des moyens et des opportunités où tout le monde est libre de contribuer à « mapper » l’accessibilité de l’environnement. Donc, non seulement moi mais mes amis, ma famille, etc. Et cela offre aussi des opportunités de sensibilisation, tant des propriétaires de ces espaces que tous les utilisateurs, non pas seulement ceux qui sont affectés directement.

Ensemble, Montréal accessible, c’est possible !

Vous êtes tous invité(e)s à la journée d’accessibilité organisée par l’équipe de « Montréal accessible » le samedi le 30 juin.

Montréal accessible est un projet mené par Le Regroupement activiste pour l’inclusion Québec (RAPLIQ) en collaboration avec Montréal Ouvert et Nord Ouvert.

Nous nous intéressons au potentiel des données ouvertes pour les personnes handicapées. Nous croyons que, dans la mesure où l’accessibilité des applications est prévue, les données ouvertes peuvent outiller davantage cette communauté à être mieux informée et plus autonome, à l’image d’une société qui embrasse le numérique pour améliorer la qualité de vie citoyenne.

Pour en savoir plus : http://www.rapliq.org/montreal-accessible-cest-possible/

Montréal Accessible a déjà tiré profit des données récoltées en collaboration avec la Ville de Montréal et certains arrondissements lors des Journées de l’accessibilité en 2010 et 2011. Un prototype d’application a été créé lors de l’évènement Hacking Health.

Pour consulter le prototype : http://montrealaccessible.ca/

Le 30 juin, nous souhaitons étendre la cueillette d’informations par l’entremise des citoyens handicapés, des adeptes des données ouvertes, et de toute personne intéressée par l’accessibilité architecturale.

À l’aide d’un questionnaire, les bénévoles qui participeront à cette activité feront du démarchage en petites équipes dans des édifices publiques (magasin, restaurant, etc.) dans un quartier montréalais ciblé.

Une petite formation sera offerte le 30 juin. Développeur et non-développeur, venez en grand nombre et invitez un ami! Un point de rencontre sera fixé à l’avance.

Pour vous inscrire : http://journeedaccessibilite.eventbrite.com/

Pour des questions : jeannoelandry@gmail.com

Montréal Ouvert est très content d’être un partenaire de HackDay Montréal, organisé par l’équipe Yellow API. Lors de l’évènement du 9 juin, un prix de 300 $ sera offert au projet à la meilleure utilisation des données ouvertes. 

Voici un survol de l’évènement par l’équipe Yellow API :

HackDays rassemble les geeks les plus brillants à travers le Canada. Nous nous réunissons lors d’une journée intense de développement pour bâtir des applications créatives en utilisant des API locaux et internationaux mis à la disposition des développeurs, tout en assurant un support constant des fournisseurs d’API et en offrant un environnement de travail excitant et gratifiant. Les hackathons HackDays sont en fait des compétitions: comme développeur, vous devrez faire preuve d’imagination et d’habiletés techniques pour décrocher la gloire et les prix! Et qui sait, peut-être l’événement deviendra-t-il un tremplin pour le lancement de votre prochaine start-up! HackMTL est l’édition montréalaise de la tournée HackDays. Pour la première fois, la compétition tournera autour du thème Local+Social. La communauté locale n’a jamais été aussi impliquée et nous sommes très heureux d’être entourés de grands partenaires et d’offrir des prix géniaux!

Pour profiter pleinement de votre journée, soyez sûrs de vous préparer à l’avance. Commencez à mettre sur papier des idées, explorez des concepts variés, faites les liens les plus absurdes entre les divers APIs présentés et voyez comment vous pourriez arriver à faire de ce projet une application méritant le grand prix.

Vous savez déjà ce que vous voulez développer et avez déjà une équipe? Prenez de l’avance en vous enregistrant immédiatement aux services que vous souhaitez utiliser, téléchargez les SDKs appropriés, lisez la documentation de chacun des APIs concernés et commencez à expérimenter avec les APIs.

Vous n’avez aucune idée quoi faire? Vous n’avez pas d’équipe? Pas de problème! Prenez le temps d’explorer les services et gardez en mémoire les possibilités qu’offrent tous ces APIs. Le jour venu, vous allez sans problème trouver des collègues avec des aptitudes complémentaires, et vous serez en mesure de partager vos connaissances et vos idées plus rapidement!

Le 27 octobre 2011, la Ville de Montréal est devenue la première municipalité au Québec à ouvrir ses données sur le portail web www.donnees.ville.montreal.qc.ca. En prenant cette décision sans précédant, la Ville de Montréal s’est aussi donné comme mandat de faire la promotion de l’ouverture de ses données en étroite collaboration avec le milieu.

Pour y arriver, la Ville souhaite mettre sur pied une Table de concertation qui servira d’interface entre l’administration et les citoyens de tout horizon ayant intérêt pour les données ouvertes. La Ville souhaite que cette Table joue un rôle “d’accélérateur d’initiatives civiques”, c’est-à-dire qu’elle puisse faciliter la mise en oeuvre de projets citoyens en lien avec l’ouverture des données municipales.

Nous félicitons la Ville pour cette démarche concrète. La première rencontre aura lieu le mercredi 25 avril prochain, et l’équipe de Montréal Ouvert sera au rendez-vous pour continuer d’assurer la place des citoyens dans ce domaine de notre gouvernance.

La Ville propose que la Table soit composée de 12 membres. La Table sera présidée par un représentant de la Ville, avec 6 membres de l’administration municipale et 6 autres membres désignés à l’assemblée plénière le 25 avril à 16 h à la Salle des Écluses au 801 Brennan, Montréal. Les modalités seront discutées à cette occasion. Un équilibre de représentation entre les différents secteurs (communautaires, entrepreneurs, institutions) est souhaité.

L’équipe de Montréal Ouvert a pris le temps de consulter les membres les plus actifs (et disponibles pour cet engagement) dans son réseau et compte proposer les représentants suivants :

1. Jean-Noé Landry (Montréal Ouvert, Québec Ouvert)
2. Catherine Roy (montrealaccessible.ca, RAPLIQ)
3. Stéphane Guidoin (Nord Ouvert, zonecone.ca)
4. Pascoal Gomes (Centre d’écologie urbaine)
5. Jean-Michel Marcotte (patinermontreal.ca, Sparko)

Toutes ces personnes ont démontré un engagement continu dans le mouvement des données ouvertes à Montréal. Pour sa part, le Centre d’écologie urbaine est un leader dans la démocratisation de la Ville en appuyant la démocratie participative. Sa présence est importante pour accroître l’engagement citoyen dans l’ouverture des données

Nous comptons sur votre appui pour cette proposition et espérons que vous partagez notre enthousiasme.

Montréal Ouvert s’engage à vous tenir au courant des rencontres de la Table de concertation sur l’ouverture des données de la Ville Montréal. Attendez-vous aussi à être consulté(e) sur des questions et des enjeux soulevés lors de ces rencontres. La qualité de nos interventions dépendra de nos échanges et de notre habileté à travailler ensemble.

Ce billet est écrit par Stéphane Guidoin de l’organisation Nord Ouvert.

La STM ouvre ses données de transport

Après quelques mois de suspens, la Société de Transport de Montréal a finalement levé le voile sur ses données de transport au format GTFS. La légende voulait que le STM proposait ses données à Google depuis plusieurs années, permettant ainsi au moteur de recherche de proposer des trajets en transport en commun en exclusivité. D’ailleurs, aujourd’hui encore, la STM et l’Agence Métropolitaine de Transport réfèrent à celui qui dit ne pas être le diable pour avoir des calculs multi-modaux en transport en commun.

Le jeu de données de la STM était la pierre manquante pour couvrir l’ensemble de la métropole montréalaise. En effet, les trois autres sociétés de transport, l’AMT, la Société de Transport de Laval  et le Réseau de Transport de Longueuil proposaient déjà leur jeu de données. La STM faisait face à un défi un peu plus élevé du fait de la taille de son réseau; pour se donner une idée, le fichier de la STM est 10 fois plus volumineux que celui de la STL.

La standardisation des formats

Cette publication met de nouveau en avant la force de la standardisation dans les données ouvertes. Rappelons que le format GTFS, initialement créé par TriMet (la société de transport de Portland, Oregon) et Google est désormais utilisé par des dizaines de société de transport à travers le monde. Sur base de ce standard, un ecosystème propère et rend disponibles à tous des outils utiles. Pour le public, un des éléments visibles est la multitude d’applications mobiles qui se sont développées. Tandis que chaque réseau de transport a tendance à développer une application qui lui est propre, les applications tierses, se basant sur les données ouvertes, peuvent virtuellement couvrir le globe au complet. À titre d’exemple, alors que les applications mobiles de la STL et de la STM sont chacune limitée à leur réseau, d’autres applications comme Stopango n’ont pas de limite géographique. Ceci évite donc une fragmentation du marché ainsi qu’une multiplication inutile des applications pour les utilisateurs.

Du coté des utilisations moins visibles, les données GTFS permettent aussi l’utilisation d’outils comme OpenTripPlanner, une application open source de calcul de trajet multimodal. Lors du TranspoCamp en décembre dernier, un pilote avait été réalisé avec les données existantes. Maintenant il suffit d’ajouter les données de la STM pour avoir une couverture complète. Grâce à un format de données reconnu de tous et  à la logique open source, il est ainsi possible d’avoir un calculateur de multimodal de qualité pour quelques heures (ou journées) d’installation, le genre d’outil qui coutait une fortune à acheter ou à développer il n’y a pas si longtemps. Le fameux calculateur Tous Azimuts de la STM semble bien loin!

Si on peut remercier la STM pour cette démarche, il faut aussi savoir qu’il reste du chemin à faire, notamment avec les données en temps réel. Là encore, on peut regretter une absence de concertation entre les agences. La STL a d’ores et déjà opté pour une solution alors que la STM est actuellement en appel d’offre pour iBus (un système nettement plus complet que le suivi en temps réel) qui sera implémenté en 2014. Mais l’avantage des formats standards et ouverts, c’est que du moment que le format est respecté, peu importe comment on s’y rend!

Et la standardisation de la licence?

Principal bémol au tableau: les conditions d’utilisation. Tout comme pour les formats, il existe de quelques standards de publication des données (principalement la ODbL) ou à tout le moins de guides. Malheureusement, comme bien des acteurs, la STM a choisie d’appliquer des conditions faites maison. Selon LiberTIC, ces conditions violent plusieurs principes de base des données ouvertes. Mais surtout ces conditions rendent difficiles et hypothétique l’intégration de ces données: on y parle d’inscription obligatoire (qui n’est pas implémenté d’ailleurs, de suspension de compte discrétionnaire et de règles d’utilisation tout sauf claires.

La normalisation des formats de données permet, en théorie, d’utiliser les données de manières automatisée du moment que l’emplacement des données est connu. Cependant, ceci n’est possible que si on a un certain degré de confiance qu’on a le droit de le faire. En faisant appel à des licences standards, les développeurs d’application peuvent rapidement comprendre ce qu’ils peuvent faire ou non (les licences ouvertes faisant suite à Creative Commons ayant fait de nombreux efforts pour être accessibles au commun des mortels). A contrario, des conditions d’utilisation impliquent quasiment de faire appel à un avocat pour chaque nouvelle licence, surtout si on est une entreprise qui veut développer un modèle d’affaire sur des données de ce type. Au total on retombe, au niveau légal, dans le piège que l’on essaie d’éviter au niveau technologique en faisant de la standardisation.

Les citoyens-bidouilleurs n’hésitent pas à se faufiller dans les zones grises, mais pour une entreprise en développement, la question est nettement plus délicate. Si elle aboutit à une condamnation, la poursuite intentée par Poste Canada contre Geolytica pourrait rendre le monde beaucoup plus précautionneux, au détriment de l’innovation.

Nous travaillons présentement à ouvrir les données du gouvernement provincial avec Québec Ouvert, mais nous continuons toujours notre dialogue avec la Ville de Montréal.

Récemment, nous avons demandé à ce que la Ville de Montréal améliore la démocratie en publiant des informations supplémentaires. Nous sommes ravis du projet MaMairie.ca qui est géré par NordOuvert et qui a été commencé lors du 2e Hackathon de Montréal Ouvert. La publication des données ci-dessous aideraient largement à améliorer le site web et permettraient aux citoyens montréalais de comprendre et de participer davantage dans leur démocratie municipale.

____

Certaines des données identifiées sont déjà publiques, mais dans des formats fermés alors que d’autres ne sont pas disponibles du tout. Voici une liste des données identifiées par les experts montréalais :

  1. Informations à propos des conseillers en format CSV (déjà publiées en HTML)
  2. Participation aux réunions de conseil par les élus (déjà publiée en PDF)
  3. Rémunération des élus (salaires, bénéfices, etc. déjà publiés en PDF)
  4. Participation aux votes par les élus en format CSV
  5. Les votes des élus (pour, contre) en format CSV
  6. Dépenses des élus en format CSV
  7. Minutes des réunions de conseil en format XML
  8. **  Au minimum, les motions votées lors des réunions de conseil en format CSV
  9. Agenda des réunions de conseil en format XML
  10. ** Au minimum, les motions proposées pour les réunions de conseil en format CSV
  11. Budget de la Ville en format CSV
  12. Budgets des arrondissements en format CSV
  13. Une licence pour utiliser et annoter les vidéos des réunions de conseil

Les développeurs à Montréal souhaitent organiser un minihackathon à Station-C le 24 mars, 31 mars ou 6 avril. S’il vous plaît, indiquez vos préférences ici : http://www.doodle.com/u52c2sx7czqg2mau

Gatineau organise un hackathon le 24 mars, donc on pourrait faire ça en solidarité!

Toronto avance avec des ensembles de données très intéressantes.

via la ville de Toronto :

  • Freedom of Information Requests Summary (sommaire des demandes d’accès à l’information)
  • Lobbyist Registry (registre des lobbyistes)
  • Parking Tickets (contraventions de stationnements)
  • Open311 API

Ça serait formidable d’avoir ces données à Montréal!

mercredi 25
janvier
2012

Nouvelles de Montréal Ouvert

 

Une quarantaine de personnes s’étaient réunies lors de la première rencontre publique de Montréal Ouvert le 26 août, 2010, témoignant d’une reconnaissance unanime des opportunités offertes par les données ouvertes. Fort de ce consensus, nous y avions annoncé notre but d’obtenir une politique de données ouvertes pour la Ville de Montréal, et ainsi mis effectivement en place le groupe Montréal Ouvert.

C’est grâce à l’aide et à la participation de la communauté montréalaise que la Ville de Montréal a mis en place une politique et un portail de donnée ouvertes le 27 octobre 2011. Cette politique respecte les standards adoptés par d’autres villes au Canada et ailleurs — pour en savoir plus sur les thème des licences ouvertes dans le cadre municipal, nous vous invitons à consulter le rapport du CIPPIC à ce sujet.

La Ville a reconnu qu’elle avait la responsabilité, mais n’était pas propriétaire des données publiques. Les usagers et la Ville doivent maintenant s’entraider continuellement afin d’entretenir un écosystème durable et dynamique basé sur les données désormais publiées.

Nous attendons avec hâte la mise sur pied de la table de concertation qui permettra de faciliter la communication des besoins, idées, attentes, solutions, problèmes entre toutes les parties prenantes, et jouer un ainsi un rôle de catalyseur dans ce processus.

L’objectif de Montréal Ouvert étant désormais atteint, nous invitons le communautés montréalaises à prendre la relève : développeurs, concepteurs, activistes, notaires, scientifiques, journalistes, universitaires, bibliothécaires, organisateurs communautaires et citoyens — vous avez tous déjà montré votre capacité à créer et innover autour des données publiques, et nous sommes convaincus que cet élan se poursuivra.

Nous vous encourageons ainsi à vous joindre au Groupe Google « Données ouvertes Montréal » qui vous permettra de vous tenir au courant et de participer aux projets de données ouvertes à Montréal : http://groups.google.com/group/open-data-montreal — il s’agit là du nouveau point d’entrée pour la communauté.

Mais soyez rassurés, nos efforts d’ouverture des données gouvernementales ne s’arrêtent pas là pour autant! Nous sommes en période de réflexion et nous allons consulter la société technologique et démocratique québécoise pour identifier les grands défis à relever et sur lesquels nous pourrons mettre notre énergie à contribution.

Bien sûr, vous serez les premiers à être mis au courant et invités à vous joindre à la prochaine campagne, en commençant par une fête de lancement!

Avec tous nos remerciements,

Jonathan, Jean-Noé, Sébastien et Michael